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Épidémiologie de l'allaitement en France

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Commentaires (3)
Vos commentaires
  • Mélusine Vertelune
    le dimanche 28 août 2016 à 01:47 Posté par Mélusine Vertelune

    Bonjour,
    J'ai eu la chance, très rare, de devenir mère, lorsque j'en ai vraiment éprouvé le désir profond en ayant acquis un niveau de maturité psychique supérieur à celui atteint par la moyenne des personnes lorsqu'elles deviennent parent-e-s. Et pourtant, comme toutes les femmes, j'en ai subi des pressions pour faire des enfants avant d'en avoir moi-même envie et de me sentir vraiment prête à assumer cette responsabilité colossale. J'ai beaucoup de caractère. Et, étant à la fois, féministe, très critique vis à vis de la place que nos sociétés patriarcale réservent aux enfants (au moins 2 meurent chaque jours en France sous les coups de leurs parents), et écologiste radicale qui a conscience du fait que la surpopulation humaine joue un rôle déterminant dans la dégradation de notre planète, j'ai résisté à toutes ces pressions, partant du principe qu'il vaut mieux ne pas faire d'enfant, plutôt que d'en faire dans de mauvaises conditions pour se soumettre aux multiples injonctions patriarcales, mortifères et contradictoires dont nous sommes sans cesse bombardées. A 36 ans, après avoir exclus de mon entourage un grand nombres d'individus toxiques (à commencer par des membres de ma propre famille), après avoir soigné mes blessures psychiques, après avoir suivi un long chemin qui m'a permis d'assumer ma joie d'être un organisme vivant doté d'une vie psychique qui, grâce à sa chaire vivante et mortelle, est reliée à l'univers dans lequel elle évolue (autrement dit, la joie d'être un animal, et dans notre cas précis une primate et donc une mammifère) - c'est à dire le contraire exacte d'une chose, sachant que le système patriarcal via de nombreuses violences traite les femmes et les enfants, non pas comme des animaux mais comme des choses, après avoir évalué le fait que mon compagnon et moi étions devenu-e-s prêt-e-s à accueillir une nouvelle personne dans notre foyer, j'ai éprouvé un profond désir de devenir une mère. N'ayant pas l'esprit contaminé par les préjugés d'origine créationniste qui tendent à amputer les humain-e-s de leur propre animalité et a leur inspirer de la haine vis à vis de la chaire, en particulier de la chaire féminine, j'étais déjà et je suis encore en paix avec mes glandes mammaires et celles des autres femmes. Donc, allaiter mon future bébé était évident pour moi. ayant conscience que les bébé ont leurs instincts intacts à la naissance, mais que l'instinct maternel n'existe pas chez les humaines, j'ai vite compris qu'il fallait que je m'informe et que je me prépare à l'allaitement pour ne pas échoué dans mon projet. Durant ma grossesse j'ai rassemblé un grand nombre d'informations et je les ai partagés avec mon compagnon. Tout ne s'est pas passé exactement comme je l'espérais, notamment à cause des l’incompétence d'une partie du personnel (pro-biberon) de l'hôpital où j'ai accouché, et aussi parce que ma fille est née avec 1 mois et demi d'avance. Mais nous nous sommes battues côte à côte elle et moi et avec le soutien de son papa, pour qu'elle puisse finir par téter directement à mon sein après 3 mois et demi passés à tirer mon lait toutes les 3 heures. A partir de ce moment-là, je me suis rendue compte à quel point nous avions eu raison de persévérer. Quand on y arrive, allaiter son enfant est bien moins fatigant que de lui donner le biberon. C'est même très apaisant si on est installée confortablement. J'ai allaité ma fille jusqu'à ses 3 ans et demi. Les tétés se sont espacées très progressivement de façon naturelle et sans aucune difficulté. Mais si mon compagnon s'était comporté comme la plupart des hommes je n'aurais pas si bien réussi à allaiter mon enfant. En effet, vers la fin de ma grossesse, il s'est mis à accomplir, non plus seulement la moitié, mais la totalité des tâches ménagères, y compris la préparation des repas, et ce jusqu'aux 6 mois de notre fille. C'est lui qui changeait presque toujours ses couches, la mouchait, lui faisait sa toilette et l'habillait. Il me soutenait face aux personnes qui tenaient des propos irrespectueux vis à vis de notre démarche d'allaitement, exprimaient une gène, voir un insultant dégoût vis à vis de mes seins, où faisaient des allusions pornifiantes, voir avançaient la thèse masculiniste soutenue par le soit disant "docteur" Rufo selon laquelle l'allaitement maternel aurait quelque chose à voir avec l'inceste (et il y en a eu beaucoup). Ma fille n'a jamais eu besoin d'une tétine, elle n'a jamais été dépendante d'un doudou... Nous l'avons beaucoup portée, nous lui avons toujours beaucoup parlé, nous lui avons chanté de nombreuses chansons (dont "l'hymne des femmes" du MLF - elle l'adore !), elle a été bercée par les ronronnement de notre chat. Nous l'avons mise très tôt en contact d'autres enfants dans des lieux d'accueil municipaux consacrés aux enfants de moins de 6 ans et à leurs parents. Nous l'avons très tôt initiée à l'art sous presque toutes ses formes, etc... J'ai eu la chance d'avoir la malchance d'être au chômage, au début de ma grossesse, après une longue période de cotisation due à de multiples emplois et mon compagnon a bénéficié d'un congé parental. Nous n'avons donc pas été obligé-e-s de confier notre enfant prématurément. C'est nous qui avons été témoins de toutes ses premières fois (premier sourire, premiers rires, premiers pas, etc...). Aujourd'hui notre fille est une enfant globalement plus épanouie , plus éveillée, plus forte et en meilleur santé que la plupart des enfants que nous rencontrons. Elle a confiance en elle, une imagination débordante, une répartie étonnante, une ouverture d'esprit et une joie de vivre hors du commun. Contrairement à la plupart des enfants de son âge elle aime manger des plats sains et végétariens, des crudités, des légumes verts, etc... Elle gère mieux la frustration, l'attente et les séparations que la majorité des enfants de son âge que nous rencontrons. Elle a confiance en elle et elle manifeste de l'empathie, voir de la solidarité envers les êtres plus vulnérables qu'elle... Tout cela n'est pas dû uniquement au fait qu'elle a été allaitée naturellement, mais mon lait et mes seins y sont quand même pour quelque chose. En fait c'est un tout dans lequel l'allaitement maternel occupe une place centrale. Pour conclure ce long commentaire, je cite Gabrielle Petit qui a vécu entre 1860 et 1952. Elle était une pionnière du féminisme ouvrier, une pacifiste, autodidacte, anti-cléricale et une anarchiste infatigable, qui a fondé et dirigé le journal « La femme affranchie ». Dans une conférence donnée en 1908 à Montbéliard et rapportée par le « Socialiste comtois » du 6 décembre, elle déclara : « Mère consciente, j'ai voulu économiser plus de 1000 F avant de mettre mon enfant au monde, afin d'être à l'abri du besoin, afin de pouvoir le nourrir de mon lait, me consacrer entièrement à lui ». http://clas.pe.hu/spip.php?article4

  • Claude
    le mardi 02 février 2016 à 20:39 Posté par Claude

    Généralement, en France, on utilise les données des certificats de santé (8° jour, 9° mois et 24° mois) où il y a une question pour savoir si l'enfant est allaité. Et on reporte le nombre d'enfants déclarés comme allaités au nombre de naissances de l'année.
    Il y a aussi des études (Elfe et Epifane), voir ici :
    http://www.lllfrance.org/vous-informer/actualites/1722-que-disent-les-taux-dallaitement-francais

  • Emmanuel
    le mardi 02 février 2016 à 19:32 Posté par Emmanuel

    Comment calculer le taux des femmes allaitantes dans une population ?

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