Les insuffisances de lait, ça existe.
Et c’est à ce problème qui s’attaque l’ouvrage de Diana West et Lisa Marasco Making more milk, aujourd’hui publié par les éditions L'Instant présent sous le titre Plus de lait !
Il pourra aider aussi bien une mère confrontée à une insuffisance de lactation qu’une femme attendant un nouveau bébé et qui, ayant vécu le problème pour un précédent allaitement, cherche des solutions pour éviter que cela ne se reproduise.
Il sera également une aide précieuse pour toutes les personnes amenées à accompagner un allaitement : animatrices de groupes de mères, consultantes en lactation, professionnels de santé impliqués.
Après un chapitre très développé sur ce qu’on sait aujourd’hui de l’anatomie du sein lactant et de la physiologie de la lactation, il traite bien sûr des insuffisances « induites », c’est-à-dire causées par une mauvaise conduite de l’allaitement. En effet, quand une mère manque de lait dans les premiers temps de l’allaitement, c’est très souvent parce qu’elle a suivi les conseils erronés qu’elle a reçus : mise au sein retardée, séparation d’avec le bébé pour la nuit, limitation du nombre des tétées, limitation de la durée des tétées, respect absolu d’un écart minimum entre les tétées, etc. D’où l’importance du démarrage, voire de l’« avant-démarrage » puisque les auteures parlent de l’intérêt d’exprimer un peu de colostrum avant même la naissance de l’enfant .
Surtout, il aborde toutes les causes possibles d’une insuffisance primaire (après avoir expliqué comment savoir si le bébé reçoit ou pas assez de lait) : mauvais développement de la glande mammaire dès la vie embryonnaire ou à la puberté, trouble hormonal important, problème thyroïdien, anémie, intervention chirurgicale sur les seins… Sans compter tous les perturbateurs endocriniens qui touchent toutes les femmes et pourraient expliquer l’augmentation récente des cas d’insuffisance de lactation.
Et bien sûr, pour tous ces cas de figure, l’ouvrage propose des solutions possibles. Tout en avertissant que, parfois, la solution ne marchera pas à 100 %, et en donnant un message avec lequel on ne peut qu’être d’accord : l’allaitement, ce n’est pas du tout ou rien. Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas suivre la recommandation de l’OMS des six mois d’allaitement exclusif qu’il faut tout laisser tomber… Toute dose d’allaitement est bonne à prendre !
Et l’ouvrage ne s’intéresse pas seulement à la fabrication du lait, mais aussi à sa « livraison » (le réflexe d’éjection et comment il peut être perturbé), et il détaille ce qui peut se passer dans certaines situations (reprise du travail, naissance prématurée, naissance de multiples, relactation…).
Voilà un livre qui couvre vraiment tous les aspects de ce que les auteures appellent l’« équation du lait » (un tissu glandulaire suffisant + des voies nerveuses et des canaux lactifères intacts + des hormones et des récepteurs hormonaux adéquats + une stimulation et une extraction du lait efficaces et fréquentes = une bonne production lactée) et de tout ce qui peut perturber un des membres de cette équation.
Plus de lait !

En France, le taux d'allaitement maternel à la naissance progresse régulièrement depuis les années 70. Malheureusement, ce taux baisse assez vite après la naissance. La cause principale de ce sevrage précoce donnée par les mères est le manque de lait. Pourtant, les mères françaises ne sont pas physiologiquement différentes des mères norvégiennes qui semblent ne pas souffrir de ce problème d'insuffisance de lait.
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