Actuellement, plus de 80 pathologies auto-immunes ont été identifiées, touchant environ 5 % de la population des pays occidentaux. Ces pathologies touchent préférentiellement les femmes. Elles ont une réactivité immunitaire plus importante, une production et un taux plus élevés d’immunoglobulines, un risque plus élevé de rejet d’une greffe. On estime actuellement que les hormones sexuelles sont à l’origine de la prévalence plus élevée du sexe féminin chez les personnes souffrant d’une pathologie auto-immune. La grossesse et le post-partum induisent des modifications majeures du climat hormonal, et on a constaté que cela était corrélé à des variations des manifestations cliniques (Piccinni). La grossesse induit également d’importantes modifications du système immunitaire, afin de permettre à la mère de tolérer le corps étranger qu’est l’embryon puis le fœtus. Ces 20 dernières années, de plus en plus d’études ont démontré les interactions étroites entre le système endocrine et le système immunitaire. La prolactine a un rôle endocrine, mais également immunologique, et l’hyperprolactinémie augmente le risque de diverses pathologies auto-immunes. Les auteurs font le point sur le sujet.
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