Taux colostral et lacté du mercure et amalgames dentaires
Mercury in human colostrum and early breast milk. Its dependance on dental amalgam and other factors. G Drash, S Aigner, G Roider, F
Staiger, G Lipowsky. J Trace Elem Med Biol 1998 ; 12(1) : 23-27.
Mots-clés : mercure, amalgames dentaires.
Le but de cette étude était d’évaluer les rapports entre le taux lacté de mercure pendant la première semaines post-partum, l’existence d’amalgames dentaires, et la consommation de poisson pollué.
46 mères ont donné 70 échantillons de colostrum et de lait pendant les 7 premiers jours post-partum. Le taux de mercure a été déterminé par absorption spectrométrique des vapeurs de mercure. 9 échantillons de lait industriel reconstitué avec une eau dépourvue de mercure ont servi
de témoin.
Le taux de mercure du lait humain était compris entre < 0,2 et 6,86 µg/l (moyenne 0,37 µg/l) ; il était compris entre 0,4 et 2,5 µg/l dans le lait industriel (moyenne 0,76 µg/l). Le taux de mercure du lait humain était positivement corrélé au nombre d’amalgames dentaires chez la mère.
Il était < 0,2 µg/l chez les mères n’ayant aucun amalgame, en moyenne de 0,50 à 0,57 µg/l chez les mères qui avaient entre 1 et 7 amalgames, et
de 2,11 µg/l en moyenne chez les mères qui avaient plus de 7 amalgames.
Le taux de mercure était inversement corrélé au nombre de jours écoulés depuis la naissance. La fréquence de consommation de poisson était
positivement corrélée au taux lacté de mercure. L’âge maternel n’avait aucun impact mesurable sur son taux lacté de mercure.
Pendant les 2 à 3 premiers jours post-partum, le taux de mercure de certains échantillons de lait maternel était supérieur à ce qui était
retrouvé dans le lait industriel. Après la montée de lait, le taux de mercure du lait maternel devenait similaire ou inférieur à celui du lait industriel. La quantité de mercure plus élevée retrouvée chez les enfants dont les mères ont de nombreux amalgames dentaires peut être expliqué par un transfert prénatal du mercure via le placenta, et par l’exposition supplémentaire pendant l’allaitement.
Les auteurs concluent que le taux de mercure est plus élevé dans le lait maternel que dans le lait industriel uniquement chez les mères qui ont
de nombreux amalgames dentaires. De plus, ce taux baisse rapidement en post-partum. Etant donné les risques liés à l’alimentation au lait
industriel, ils estiment qu’il n’y a aucune raison de limiter l’allaitement pour cause de contamination par le mercure chez les mères qui ont de nombreux amalgames dentaires.
Pour poser une question, n'utilisez pas l'espace "Commentaires" ci-dessous, envoyez un mail à la boîte contact. Merci