Ce dossier a été publié dans Allaiter aujourd'hui n° 98, LLL France, 2014
Nous avons plusieurs fois abordé dans Allaiter aujourd’hui le thème de l’allaitement long (ou plutôt, comme dirait Jack Newman, « pas raccourci »). Mais c’est la première fois que nous consacrons tout un numéro à l’allaitement « très long », c’est-à-dire celui qui rentre dans la zone floue du « et plus », du « davantage », de « l’au-delà » des recommandations de l’OMS (1) et du PNNS (2). Pour explorer ce continent très peu connu, nous avons choisi de traduire un article de Rita Brhel paru en 2012 dans New Beginnings, la revue de LLL USA.
Allaiter après 1 an est souvent considéré comme inutile. Allaiter un grand bambin de 2 ans ou 2 ans ½ est vu comme un truc bizarre. Allaiter après 3 ans, jusqu’à tout récemment, pratiquement personne n’en parlait. Jusqu’à ce qu’en 2012, le magazine Time mette en couverture la photo d’une mère allaitant son fils de 3 ans, déclenchant un buzz planétaire et des réactions passionnées.
Même parmi les mères allaitantes, l’idée d’un allaitement très long fait débat. À quel âge « long » devient-il « trop long » ?
Les anthropologues vous diront que, sur un plan biologique, les petits humains sont programmés pour pouvoir téter jusqu’à environ 7 ans, âge auquel les premières dents, qu’on appelle justement les dents « de lait », sont remplacées par les dents définitives.
La recherche montre également que les enfants ont besoin de sucer, que ce soit le sein, leur pouce ou une sucette artificielle, pour s’apaiser, et que ce besoin ne disparaît pas avant un moment qui se situe, selon les enfants, entre 3 et 7 ans.
Certains professeurs de chant vous diront qu’un enfant a besoin de sucer/téter bien au-delà de la première année pour modeler correctement le palais.
Et les anciennes générations, en particulier celles qui vivaient dans les zones rurales, peuvent raconter des histoires d’enfants de 5, 6 et 7 ans toujours allaités.
Même s’il est vrai que le lait maternel se modifie naturellement pour s’adapter aux besoins de l’enfant, à ces âges, l’alimentation repose essentiellement sur les aliments solides, et le fait d’allaiter encore est plus de l’ordre de la relation mère/enfant que de l’ordre de la nourriture. C’est une des façons que choisissent certaines mères pour combler les besoins émotionnels de leur enfant et renforcer le lien d’attachement.
« J’ai eu tellement de difficultés à démarrer l’allaitement... J’ai tiré mon lait pendant des mois avant que ma fille arrive à bien prendre le sein. Alors maintenant, je veux l’allaiter aussi longtemps qu’elle le voudra », dit Julia, qui ne prévoit pas de sevrer sa fille de 3 ans dans un proche avenir.
Allaiter un grand de 3 ans et plus, ce n’est pas comme allaiter un nouveau-né ni même un jeune bambin qui a besoin de téter à de multiples reprises dans la journée.
Certaines mères disent que leur enfant ne fait que prendre une gorgée par ci par là, qu’il peut même ne pas réclamer pendant plusieurs jours, et accepter que la mère lui refuse la tétée si elle est occupée.
Les tétées les plus courantes ont lieu avant la sieste et le soir au coucher, des moments où les enfants ont le plus de mal à s’apaiser et à passer de la veille au sommeil.
« J’allaite toujours mon fils, mais honnêtement, personne ne peut le deviner si je ne le dis pas. Je l’allaite le soir au coucher – une fois par jour. Pas de quoi en faire toute une histoire », dit Michelle, dont le garçon de 3 ans est aussi actif et plein d’énergie que tous les enfants de son âge non allaités.
Les critiques de l’allaitement prolongé disent qu’à un certain moment, l’allaitement devient plus une béquille qu’une aide pour ce qui est d’apprendre à s’auto-apaiser. Pourtant, les mères avec lesquelles j’ai parlé disent que leurs enfants, même s’ils continuent à utiliser la tétée comme technique d’apaisement, s’en sèvrent peu à peu tout en développant d’autres techniques d’apaisement qui leur serviront toute leur vie. Et les mères elles-mêmes peuvent, tout en les réconfortant, les encourager à explorer ces autres techniques. Allaiter un plus de 3 ans n’est pas signe d’un parentage exagérément fusionnel ; cela peut, au contraire, être un outil pour mieux aider le développement de l’enfant à son propre rythme.
« À cet âge, si pour une raison ou pour une autre, je ne peux ou ne veux pas l’allaiter à un moment précis, je peux le lui expliquer et lui donner une barre de céréales ou un autre en-cas qu’elle aime bien. Elle le comprend et s’en contente », dit Sarah, dont la fille a presque 4 ans.
D’autres critiques disent qu’allaiter un plus de 3 ans peut être émotionnellement dommageable pour l’enfant, car il peut s’en souvenir plus tard. Mais les mères disent qu’elles ne font que répondre à ce qu’elles savent être un besoin émotionnel de l’enfant. Elles pensent que tant que l’allaitement est une expérience positive, il n’y a aucune raison de croire que cela peut créer un dommage émotionnel.
Néanmoins, comme me l’a dit une mère, on peut vouloir sevrer l’enfant avant qu’il ne commence l’école de peur qu’il ne soit moqué par les autres enfants s’il finit par se savoir qu’il tète toujours. Cette mère voulait justement préserver les souvenirs heureux de l’allaitement chez son enfant, car les moqueries – ou le fait de cacher à ses copains le fait qu’il tète toujours – peut transformer quelque chose de positif et réconfortant en quelque chose de gênant.
Les mères continuent à allaiter leurs grands parce que c’est toujours agréable pour elles et pour l’enfant, mais beaucoup ont une limite au-delà de laquelle elles ne se voient plus allaiter, et c’est souvent le début de l’école.
Pour d’autres, et notamment bien sûr celles qui envisagent de faire l’école à la maison, ce n’est pas une raison suffisante pour sevrer.
Certaines mères vont sevrer pendant la grossesse (ou bien l’enfant va se sevrer de lui-même) ; d’autres vont continuer à allaiter tout au long de la grossesse et faire ensuite un co-allaitement.
« Je ne suis même pas sûre d’avoir encore du lait, mais ma fille veut toujours téter ne serait-ce qu’une minute ou deux avant de s’endormir », dit Becky, qui est enceinte et allaite toujours sa grande.
Quand devient-on « trop grand » pour téter ? Tout dépend à qui vous posez la question, mais sachez en tout cas qu’il n’y a rien de négatif ni de dommageable pour l’enfant à continuer à téter au-delà de 3 ans.
« Alors qu’on approchait de son premier anniversaire, j’ai réalisé que c’était une date tout à fait arbitraire. J’ai regardé mon bébé qui babillait en me regardant, des gouttes de mon lait sur le menton, et mon instinct maternel m’a dit que le sevrer serait mal », dit Naomi, qui allaite son enfant de 4 ans.
« Je n’ai jamais prévu d’allaiter un grand. Au cours du temps, mon tout petit bébé est devenu un bambin, puis un grand garçon, et cela s’est produit, à ce qu’il m’a semblé, en un clin d’oeil », ajoute Amy, dont le fils s’est sevré juste avant ses 4 ans.
Rita Brhel
Fairfield (Nebraska, USA)
Titre original : Breastfeeding beyond the toddler years
Notes
1. OMS, Stratégie mondiale pour l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (2003) : après les six mois d’allaitement exclusif, « le nourrisson doit recevoir des aliments complémentaires sûrs et adéquats du point de vue nutritionnel, tout en continuant d’être allaité jusqu’à l’âge de deux ans ou plus. »
2. Brochure du PNNS sur Allaitement maternel. Les bénéfices pour la santé de l’enfant et de sa mère (2005) : « ... en insistant sur le fait que l’allaitement maternel peut être poursuivi jusqu’à l’âge de 2 ans ou même davantage, selon les souhaits de la mère, à condition d’être complété par la diversification alimentaire à partir de l’âge de 6 mois. »
À lire
L’Art de l’allaitement maternel, LLL, chapitre 15 « Le sevrage : l’allaitement, quand il dure et quand il se termine ».
La mère, le bambin et l’allaitement, Norma Jane Bumgarner, LLL.
À propos du sevrage... Quand l’allaitement se termine, Diane Bengson, LLL.
Allaités... des années, Ann Sinnott, éditions du Hêtre.
Les années de lait. Récit d’un allaitement au long cours, Marie-Australe, éditions L’Instant présent.
Hathor, la déesse-vache, Heather Cushman-Dowdee, éditions du Hêtre.
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Bonjour, j allaite encore ma fille de 2 ans et demi et aussi mon fils de 3 mois. Je n'ai pas réussi à sevrer ma grande car elle était trop triste et je ne veux pas la rendre jalouse et triste car elle aime tellement têter. Je l'ai allaité durant toute ma grossesse , je n'avais plus de lait mais s'était surtout un besoin de succion et réconfort que je comblais. Elle a toujours refusé tetine et biberon . Elle ne tête pas beaucoup surtout avant la sieste et le soir. Parfois le matin en se levant. Mon fils de 3 mois est allaiter aussi à 100% et a une courbe de poids tout à fait satisfaisante et ne manque pas de lait. C'est vrai que parfois c'est fatiguant mais je fais cela naturellement sans me prendre la tête. Mon mari et mes autres enfants trouvent cela normal on à pas de problème tout est naturel. mais mon entourage proche ne comprend pas pourquoi la grande tête encore. Ils ont peur que le bébé n'est pas assez de lait, alors que pas du tout yen a pour tout le monde. Je voulais juste laisser mon témoignage. Et aussi dire que j'ai un fils adolescent que j'ai allaiter jusqu'à 4 ans sans problème et aujourd'hui c'est un grand gaillard bien dans sa peau.
Oui, ça arrive. Tant que votre fille se développe bien et ne semble pas carencée, il n'y a pas de problème.
Est-ce qu'elle ne serait pas plus intéressée par ce que vous mangez vous-même ? Connaissez-vous la DME ?
Il est peu probable que vous ayiez des témoignages sur l'espace commentaires du site. Pour cela, allez plutôt sur le forum ou le groupe Facebook
Bonjour,
J'allaite ma fille de 19 mois, je pensais arrêter vers 2 ans, mais â vous lire ça ne donne pas envie de forcer les choses. Je me demandais juste comment se passaient les repas pour vous? Car j'ai l'impression que la mienne ne mange pas beaucoup, je me demandais si ç'était dû à l'allaitement ou est ce que je m'y prends mal?
Merci pour vos témoignage.
Mariama
Bonjour, j'allaite encore mon fils de presque 5 ans. Pendant ma grossesse, je n'étais ni pro ni anti allaitement. Dans mon entourage l'allaitement n'a pas excédé 3 à 6 mois. La seule chose que je savais c'est pas de lait artificiel, sauf en cas d'd'absence de montées de lait. J'ai donc participé à une séance d'information allaitement que proposait l'hôpital. Très important pour éviter les crevasses, trouver les bons positionnements etc...
Je suis timide, et pudique. Et pourtant, j'ai allaité partout où je me trouvais, ,jamais une crevasse douleur etc...fatigue oui évidement.
Je voyais au début le regard des gens. Parfois étonnés parfois surpris. Puis je n'y ai plus prêté attention. Malheureusement, je n'ai jamais croisé d'autres femmes allaitantes et jusqu'à aujourd'hui, en 5 ans.
Mon fils aura bientôt 5 ans et je ne l'allaite plus qu'à la maison. C'est un moment câlin, doudou, repos. Il ne s'endort qu'au sein ?? J'ai toujours du lait.
J'ai adoré et j'adore ça. il pousse trop vite. il faut en profiter de ces moments au risque de les regretter si l'on se plie au jugement des autres, qui savent tout évidemment.
On s'arrêtera quand on s'arrêtera ??
Je vous souhaite de belles expériences !
Bonjour j'allaite mes jumeaux depuis 3 ans maintenant et j'aimerais savoir comment s'est passé le sevrage pour les mamans qui ont allaité plus de trois ans merci.
J'en suis à 2 ans et demi d'allaitement et très honnêtement ça n'a pas toujours été facile, l'allaitement a été parfois très conflictuel avec ma fille qui n'était bien sûr pas en capacité de comprendre ma fatigue et mon besoin de parfois me détacher d'elle... beaucoup de regrets sur ces moments difficiles où j'ai pu lui refuser des tétées sans qu'elle comprenne pourquoi. Un entourage qui n'a pas toujours aidé en mettant en doute mes choix et en faisant reposer mon mal être sur l'allaitement. Au final je me suis aperçue que mon mal être venait davantage de mon travail que de l'allaitement, stress, fatigue, pression et horaires inadaptés à mon petit bout qui rejaillissaient sur ma capacité à être bienveillante avec ma fille. J'ai sevré ma fille la nuit pour pouvoir enfin faire des nuits complètes mais ça n'a pas suffit, entre ma fille et mon travail j'ai choisi, aujourd'hui je fais une pause professionnelle pour rester avec ma fille jusqu'à ce qu'elle commence l'école. La société est totalement inadaptée au maternage, autrefois les femmes étaient obligées de rester à la maison avec les enfants, aujourd'hui elles sont sommées de retourner rapidement travailler et d'être performantes dans tous les domaines en même temps... Moi je crois qu'il y a un temps pour tout, mais du temps, nous n'en avons plus... et surtout, nous n'avons pas le choix sur la manière dont nous voulons mener notre vie professionnelle et familiale. L'allaitement est une question éminemment politique à mon sens !
Bonjour.
Je suis papa de 2 enfants dont une petite. J'ai lu les 30 commentaires j'aimerais revenir sur deux trois choses concernant les sevrages pour les mamans en difficultés.
Deja dire que "le besoin purement égoïste d'avoir du temps pour soi" comme le dit une maman ci dessous, n'est pas une mauvaise chose dutout, sinon tu risques de ne devenir qu'une maman et passer a côté de ta propre vie a toi. Je crois que nous aimons tous voir nos parents épanouis dans leur chemin, c'est pareil pour nos enfants.
Mais oui c'est difficile pour bébé d'accepter qu'on a besoin de temps ou d'espace juste à soi, ou de dormir 6h sans interruption la nuit. Pourtant je pense que ce n'est pas bébé le problème car bébé s'habitue à tout sans jugement. Il préfèrera la facilité et c'est un peu à cause de nous les parents. Un pleur? Tiens le sein. Surtout zero difficulté!
Ma petite recette. Il faut d'abord définir sa propre limite sans culpabilité, sinon ca marche pas. Jai besoin de ça point! Je crois fort que bébé accepte la vie d'abord avec ses pleurs. Bébé a besoin de pleurer Tout Ca avant d'accepter un changement. C'est là que nous parents avont un rôle crucial, celui d'accompagnant dans les pleurs, écoutons le pleurer, laissons le se débattre dans nos bras, et si le parent juge que c'est trop dur pour lui ou pour bébé, remettons ça à la prochaine fois un peu plus rechargé. Si vous tenez bon ne serait-ce que 4 ou 5 jours, l'acception du changement s'opère, et en un mois à peine c'est même bébé qui réclamera son propre lit. Car tous les bébés ont cette grande capacité d'adaptation, ils ont juste besoin de nous pour les accompagner dans la difficulté. Il se rendra vite compte qu'une expérience aussi effrayante comme s'endormir dans son lit, avec papa ou maman qui lui tient la main et qui écoute tout ce qu'il a à sortir, ça devient vachement moins flippant jusqu'à s'habituer. Si on se met dans tous ses états quand bébé pleure alors il comprend que c'est mal de pleurer et qu'on ne l'aime plus. Vous seriez étonné de voir la force de nos bébés, arretons de les sous-estimer.
Il faut du courage pour repondre au moindre besoin de bébé, mais il en faut encore plus pour assumer sa propre limite ET en assumer les conséquences.
Si j'ai une critique sur l'allaitement longue durée, c'est que ce serait dommage si la maman se sert de l'allaitement pour éviter à son enfant d'affronter que ça fait peur de grandir, tout en étant souffrance avec l'envie d'arrêter. C'est pareil pour le cododo ou les reveils nocturne.
Si tu en as marre, cette nuit au prochain réveil, prends le dans tes bras et écoutes pleurer raler jusqu'à ce qu'il ait fini, pas de sein, ca va etre dur quelques jours mais c'est une bonne chose car tu te respectera enfin et "à voir ton bonheur bébé s'habituera" (René Char)
Après si c'est vraiment que du bonheur d'allaiter jusqu'à 3 ans ou après, et bien libre a vous, mais personnellement je pense que c'est très rare les femmes qui vivent ça comme un bonheur simple et sans soucis. La plupart des maman en arrive là par négation de ces besoins, ou pour surtout pas stresser pauvre bébé faible et fragile.
Bonjour. Joyeuses fêtes de fin d année à toutes. Lire ces 29 commentaires m a rassurée dans mes choix. On se sent moins seule. J ai allaité une grande partie de ma vie? 29 mois pour ma 1ère fille 27 pour ma deuxième et j en suis à presque 42mois d allaitement pour ma petite dernière
Bonjour,
La fille a 3 ans et 3 mois et est toujours allaitée !
Merci pour cet article et tous ces témoignages.
Je me suis lancée dans cette aventure sans savoir planifier de durée .....et j'en suis très heureuse !
Néanmoins, au jour d'aujourd'hui, je suis à bout . Ma fille me réclame beaucoup trop le sein, je n'en peux plus ! Plusieurs tétées la nuit, le matin, pour s'endormir, au lever de sieste !! C'est presque autant qu'à l'âge de 6 mois !
J'en parle beaucoup avec elle . Elle comprend sur le moment seulement !
C'est très difficile , la situation de complique .
Je ne sais plus quoi faire .
Merci de m'avoir lu.
Bon courage à tous et toutes .
Merci pour vos témoignages rassurants, je suis dans le même cas que vous toutes, j’ai commencé l’allaitement Il y a 2 ans et demie et je n’ai tout simplement pas arrêté encore. J’allaite parfois en public et plus que des réactions hostiles, je rencontre des gens très mal informés sur l’allaitement, même des personnes du corps médical qui me demandent si j’ai encore du lait! Bref je fais du travail de pédagogie en public. Pour les membres de nos familles qui osent demander quand j’arrête, je leur dis d’observer ma fille (éclatante de santé et joie de vivre) et de me dire s’ils trouvent que l’allaitement ne lui réussit pas. Je n’ai pas de plan précis de fin d’allaitement car pour le moment tout va bien et ce n’est pas contraignant. Ce n’est plus la tétée à la demande des nourrissons sans refus possible mais la tétée « à la demande » avec refus possible ou négociation de report, de durée. Ma fille tète pour s’endormir quand je suis dans le coin, quand je suis absente elle fait très bien sans. Je suis assez sereine sur le sevrage. J’ai déjà évoqué le sujet avec ma fille. Ça la fait beaucoup rire cette idée qu’elle devra arrêter un jour, comme si c’était impensable... donc je pense avoir encore devant moi quelques mois ou années de tétée et ça c’est une belle perspective. Bonne continuation à toutes et tous
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