La nuit même d'un fils ne peut la détacher ;
Son oreille de l'ombre écoute le silence ;
Ou, si Morphée endort sa tendre vigilance,
Au moindre bruit rouvrant ses yeux appesantis,
Elle vole, inquiète, au berceau de son fils,
Dans le sommeil long-temps le contemple immobile,
Et rentre dans sa couche, à peine encor tranquille.
S'éveille-t-il ? son sein, à l'instant présenté,
Dans les flots d'un lait pur lui verse la santé.
Qu'importe la fatigue à sa tendresse extrême ?
Elle vit dans son fils, et non plus dans soi-même ;
Et se montre, aux regards d'un époux éperdu,
Belle de son enfant à son sein suspendu.
Publié dans Anthologie de l'allaitement maternel, Claude Didierjean-Jouveau
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