Pas la peine d’allaiter si c’est pour arrêter très vite ?
On entend souvent des femmes dire : « J’aurais bien allaité, mais comme je devais retravailler très vite, j’ai pensé que ça ne valait pas le coup. »
On entend même des professionnels de santé asséner (on me l’a rapporté) : « Si vous n’avez pas l’intention d’allaiter six mois, pas la peine de commencer » ! Effet pervers des recommandations, largement diffusées maintenant, pour un allaitement exclusif de six mois ?
Un peu d’allaitement vaut mieux que pas d’allaitement du tout
En fait, toute quantité de lait maternel est bonne à prendre , que ce soit pour trois jours, trois semaines, trois mois ou trois ans.
Dire que les effets de l’allaitement sont « dose-dépendants » signifie bien que, si une dose plus forte aura effectivement plus d’effet, une faible dose en aura quand même, au moins sur certains points.
Et quand on sait la richesse du colostrum en anticorps (100 g d’IgA par litre !), qui en fait le premier vaccin du bébé, on peut imaginer qu’un bébé qui a reçu trois jours de cet « or liquide » a déjà bien de la chance .
Des études ont montré que le colostrum était une source naturelle de probiotiques , avait des propriétés anti-choléra, anti-amibiens, anti-herpès, pouvait phagocyter et tuer in vitro des microorganismes comme Escherichia coli et Candida albicans, neutraliser des toxines, contenait des leucocytes capables de fabriquer de l’interféron, aux propriétés antivirales, etc., etc.
On a même pu montrer que le taux d’IgA pendant tout le premier mois de vie était corrélé au taux de TGF-beta (transforming growth factor-beta) dans le colostrum, ce qui, pour les chercheurs, pourrait indiquer que le TGF-beta contenu dans le colostrum sert de « starter » pour la production d’IgA chez les nourrissons.
Le colostrum stimule également la sécrétion de cytokines, ce qui peut avoir un impact durable sur la façon dont évoluera le système immunitaire de l’enfant.
Quand on dit que donner le sein, au moins au début, c’est « donner un bon départ » à l’enfant, on ne ment pas !
Et pendant tout le temps où il continuera d’être allaité, il recevra un aliment parfait pour lui et sera protégé par les anticorps du lait maternel. Sans compter tous les aspects psychologiques, affectifs, émotionnels… de la relation d’allaitement.
Quant à savoir si un allaitement court peut avoir des conséquences bénéfiques à long terme, c’est plus difficile à dire. Certaines études mettent « dans le même sac » les enfants non allaités et ceux allaités moins d’un mois ou deux, car elles ne voient pas d’effet à long terme d’un allaitement aussi court. Alors que d’autres observent un effet, même avec un allaitement de quelques semaines seulement. Pensons par exemple à l’étude qui a suivi entre 13 et 16 ans d’anciens prématurés à qui on avait donné pendant leurs quatre premières semaines de vie soit du lait humain de lactarium, soit du lait industriel pour prématurés, soit du lait industriel standard. Ceux qui avaient reçu le lait humain avaient un taux moins élevé de « mauvais » cholestérol et un meilleur rapport bon cholestérol/mauvais cholestérol.
Et si l’on pouvait allaiter plus longtemps ?
Comme on le sait, la principale raison donnée pour un arrêt précoce programmé de l’allaitement est la reprise du travail. Dans un sondage fait par l’Institut des mamans en 2002 , plus de 23 % des mères disaient avoir arrêté l’allaitement pour cette raison.
De nombreuses études confirment ce fait. L’une d’elles montre que la raison principale pour un arrêt de l’allaitement est la reprise du travail dans les douze semaines suivant l’accouchement, et que chaque semaine supplémentaire de congé augmente la durée de l’allaitement de presque une demi-semaine.
Face à cela, deux solutions : allonger le congé de maternité, ou arriver à concilier travail et allaitement.
Un congé plus long
Tout ce qui peut être fait pour allonger d’une manière ou d’une autre le congé de maternité aura des conséquences positives sur la durée de l’allaitement : ajout de vacances, prise du congé pour « suites de couches pathologiques », congé parental, congé sans solde…
Mais la vraie mesure serait bien évidemment d’allonger le congé de maternité pour toutes.
Pourquoi la France ne peut-elle faire aussi bien que les pays scandinaves, avec leur congé de maternité de pratiquement un an et leurs taux d’allaitement frôlant les 100 % à la naissance (et encore 42 % à 9 mois en Norvège) ?
Pourquoi ne suit-elle pas l’exemple de la Grande-Bretagne, où le congé de maternité rémunéré, actuellement de 6 mois, doit passer à 9 en avril 2007 et à 12 avant la fin de la législature ?
D’autant qu’on sait l’effet bénéfique d’un congé de maternité plus long sur la santé des enfants. Une étude comparative internationale portant sur dix-huit pays industrialisés de l’OCDE entre 1969 et 2000 a conclu que chaque tranche de dix semaines de congé de maternité supplémentaire fait baisser le taux de mortalité infantile de 2,6 % et le taux de mortalité post-natale (entre 28 et 365 jours de vie) de 4,1 % ! Comme explication possible de ces résultats, l’article cite entre autres l’allongement de la période d’allaitement qui en découle.
Concilier reprise du travail et poursuite de l’allaitement
Si, il y a encore quelques années, la quasi-totalité des femmes se pliaient à des « plans de sevrage » (supprimer une tétée après l'autre, de telle façon que le bébé soit entièrement au biberon à la reprise du travail) suggérés (avec plus ou moins d'insistance) par l'entourage, les professionnels de santé ou la structure de garde qui devait accueillir l'enfant, elles sont maintenant de plus en plus nombreuses à savoir qu’il est possible de continuer à allaiter après la reprise du travail. Et de plus en plus nombreuses à passer à l’acte.
Les avantages
Tout ce qui a été dit sur la protection apportée par l’allaitement est d’autant plus vrai pour un enfant qui va être gardé, en général à l’extérieur de chez lui, et va donc se trouver en contact avec beaucoup de germes nouveaux.
Une étude faite sur des enfants dont la mère travaillait a par exemple montré que le risque de présenter une diarrhée était 7,8 fois plus élevé chez ceux qui ne recevaient plus de lait maternel, tandis que le risque de présenter une pathologie respiratoire aiguë était 1,9 fois plus élevé.
Et si l’enfant est moins malade parce qu’il est toujours allaité, c’est bon pour lui, c’est bon pour ses parents, c’est bon pour la société (et le trou de la Sécu !) et c’est bon… pour l’employeur, puisque la mère aura moins besoin de s’absenter pour garder son enfant malade. Dans l’étude précitée, l’absentéisme maternel en raison d’une maladie de l’enfant était 2,7 fois plus élevé lorsque l’enfant n’était plus allaité que lorsqu’il l’était toujours.
Une autre étude s'est penchée sur la relation entre le mode d'alimentation de l'enfant et le nombre d'heures pendant lesquelles celui-ci a été exclu de son système de garde pour cause de maladie, pendant les cinq premières semaines d'utilisation de ce système de garde. Elle a constaté que le taux d'exclusion (donc de maladie) de l'enfant était significativement corrélé à son mode d'alimentation, son augmentation étant parallèle à celle du pourcentage de lait industriel. De même, on pouvait trouver une relation entre absentéisme maternel et mode d'alimentation de l'enfant avant le début de l'étude, les meilleurs résultats étant retrouvés chez les enfants qui étaient exclusivement allaités avant la reprise du travail par leur mère.
Lorsque la Compagnie Générale de l’Eau et de l’Electricité de Los Angeles a mis en place un programme d’aide à l’allaitement pour ses employées, elle a constaté une baisse de 27 % de l’absentéisme maternel et une diminution de 35 % des dépenses de santé pour les enfants. De son côté, la société Aetna Inc (Hartford, USA) estime que chaque mère qui continue à allaiter grâce à son programme d’aide à l’allaitement fait économiser environ 1500 $ par an à l’entreprise.
Pour ce qui est des bénéfices psychologiques, en plus de ceux liés à l'allaitement prolongé, sa poursuite en cas de reprise du travail en comporte de spécifiques. Et c'est sur eux qu'insistent surtout les femmes qui ont vécu cette expérience. Toutes celles qui témoignent trouvent à peu près les mêmes mots pour les décrire : séparation adoucie pour l'enfant et pour la mère, moindre jalousie entre la mère et la gardienne, joie de la « tétée de retrouvailles », assurance donnée par ce lien sauvegardé.
Comment le faire
Le vrai secret de la réussite, c'est tout simplement… de savoir que c'est possible ! Qu'il ne s'agit pas là d'un exploit réservé à quelques hurluberlues ou masochistes, mais d'une possibilité réellement ouverte à toutes les femmes qui le souhaitent. Il est bien sûr préférable d'être soutenue par son entourage - en premier lieu le père de l'enfant -, par son médecin, par la/les personnes qui gardent l'enfant , par son employeur , par ses collègues de travail, et important de connaître d'autres femmes ayant vécu ou vivant la même expérience (réunions de groupes de mères, forums Internet, etc.).
Deux petits « secrets » permettent aussi de mettre toutes les chances de son côté. Ils sont très simples, mais peuvent paraître déroutants car ils vont à l'encontre de beaucoup d'idées reçues.
Le premier est qu'on peut continuer à allaiter complètement jusqu'à la reprise effective du travail, sans s'inquiéter si le bébé refuse le biberon (ce qui arrive souvent), voire le gobelet ou la cuiller : il l'acceptera de la main de la personne qui le gardera, car il en comprendra alors la nécessité et l'utilité. Alors que lorsque c'est la mère (ou une autre personne en présence de la mère, voire parfois en son absence mais avant la reprise), il ne comprend pas pourquoi on lui propose du « deuxième choix » alors que le « premier choix » est là tout près, à portée de bouche.
On s'évitera ainsi bien des angoisses et des conflits pouvant tourner à l'épreuve de force. On minimisera aussi le risque que le bébé se détourne du sein car la stimulation de la tétine n'est pas la même ou parce que le débit du biberon est plus rapide (risque toujours présent, même s’il est fortement diminué, quel que soit l'âge de l'enfant), et on aura davantage de garanties que la lactation, mieux installée car plus ancienne, ne se tarisse pas.
La deuxième chose est, après la reprise, de continuer à allaiter à la demande dès qu'on a l'enfant avec soi (matin, soir, nuit, jours de congé, vacances). Non, cela ne « perturbera » pas l'enfant de ne pas avoir le même rythme à la crèche ou chez la nourrice, et à la maison. Au contraire, cela l'aidera à se structurer en lui permettant de faire la différence entre « quand je suis avec maman et que je peux téter » et « quand maman n'est pas là et que je ne peux pas téter ».
De plus, cela permettra de garder un nombre de tétées non négligeable, et ainsi d'entretenir la lactation, même avec des horaires irréguliers.
Ces deux « secrets » expliquent pourquoi tant de femmes qui souhaitaient continuer à allaiter en travaillant disent que « ça n'a pas marché », « ça s'est arrêté au bout de trois semaines ». En effet, quand on parle d'allaitement et travail dans les magazines, on lit en général qu'il faut « habituer » l'enfant aux biberons dès avant la reprise, et qu'après, on pourra donner la tétée « matin et soir ». Je ne dis pas que ce système ne peut pas marcher. Mais trop souvent, on se retrouve avec une lactation en forte baisse, un bébé frustré, souffrant éventuellement d'une confusion sein/tétine, qui finit par se détourner du sein, à la grande déception de sa mère.
Tirer son lait
Il est tout à fait possible de concilier travail et allaitement sans jamais tirer son lait. Néanmoins, certaines mères préfèrent que leur enfant ne reçoive que du lait maternel pendant les premiers cinq à six mois, comme le préconise l'Organisation mondiale de la santé. Et continue à en recevoir, couplé à des solides, même après ces premiers mois.
En plus des avantages pour la santé de l'enfant à court et à long terme, tirer son lait a d'autres bénéfices : en stimulant les seins, cela aide à maintenir la lactation ; cela prévient d'éventuels engorgements, canaux lactifères bouchés, et minimise les « fuites ».
Les femmes qui choisissent de tirer leur lait allaitent généralement plus longtemps que les autres. Ainsi, parmi les employées d’une agence gouvernementale américaine qui pouvaient tirer leur lait au travail, 99 % allaitaient à la naissance, et plus de 68 % allaitaient encore à 1 an.
Facteurs favorisants
Il est évident que plus les circonstances sont favorables, plus il sera facile de concilier travail et allaitement :
– bébé plus âgé (un mois de plus ou de moins peut faire une grande différence : dans l'étude de K. Auerbach , les mères qui reprenaient le travail quand leur bébé avait au moins 16 semaines allaitaient plus longtemps que les autres) ;
– horaires réduits et/ou flexibles (s'il n'est pas possible d'arrêter complètement de travailler, il est peut-être envisageable de prendre temporairement un temps partiel : dans l'étude d'Auerbach, le nombre d'heures de travail par semaine était le deuxième facteur important) ;
– temps de transport plus court ;
– possibilité de tirer son lait ;
– bébé gardé près du lieu de travail, voire sur le lieu de travail ;
– et pourquoi pas, bébé emmené au travail !
Mais même dans des circonstances beaucoup moins favorables, il est possible de poursuivre l'allaitement. Et d'en tirer une grande joie, une grande fierté et une grande confiance dans ses capacités de mère. Il faut le dire et le redire : personne n'a jamais regretté d'avoir tenté l'aventure , toutes le referaient si c'était à refaire !
Pas besoin de rester cloîtrée chez soi !
Je ne voudrais pas terminer sans dire un mot d’une autre raison qui explique parfois un allaitement court (voire pas d’allaitement du tout) : la croyance que si on allaite, on est coincée chez soi, sans possibilité de sortir.
Rien n’est plus faux (un « mensonge » de plus !) : on peut faire beaucoup de choses avec un bébé allaité. A une seule condition : ne pas craindre d’allaiter où qu’on se trouve.
On touche là un point sensible : beaucoup de femmes n’imaginent pas allaiter en public, devant des étrangers, voire devant des proches (combien se croient obligées d’aller allaiter dans la chambre quand il y a des invités au salon ?). Et ce parce qu’elles ne savent pas qu’avec un minimum d’entraînement et des habits adaptés , on peut allaiter en toute discrétion, sans découvrir ses seins.
Si l’on recommence à voir des bébés allaités dans les squares, dans les cafés, dans les bus et dans les métros, dans les musées et à la piscine…, on peut être sûr que plus de femmes auront envie de se lancer dans l’allaitement, car elles y verront un geste naturel, intégré dans la vie, et non, comme c’est encore trop souvent le cas, une contrainte qui les enchaîne.
Allaiter, ça fatigue ?
Quand on allaite son bébé, et surtout si on le fait au-delà des premières semaines, il est sûr qu’on va entendre à un moment ou à un autre : « Ma pauvre, quel courage, tu dois être fatiguée… ». Ou bien : « Tu n’es pas fatiguée ? ». Ou encore : « Moi, j’ai arrêté d’allaiter rapidement, j’étais trop fatiguée. »
Et pour peu qu’on se plaigne effectivement d’être fatiguée, la solution fusera immédiatement : « Et bien, arrête donc d’allaiter ! » (1).
Alors, est-il vrai qu’allaiter fatigue ?
Fatiguée à cause de l’allaitement ou malgré l’allaitement ?
On ne peut nier que les premières semaines avec un nouveau-né sont éprouvantes physiquement et nerveusement. Rien dans notre vie antérieure ne nous a préparées à être responsable 24 h / 24 d’un être qui dépend entièrement de nous pour sa survie et son bien-être. Répondre aux besoins d’un nouveau-né, cela prend beaucoup d’énergie.
Dans notre société, cette fatigue est encore accentuée par deux phénomènes.
Le fait d’une part que, contrairement à ce qui se passe dans la plupart des sociétés traditionnelles, où la jeune accouchée ne fait rien d’autre pendant tout un temps (souvent quarante jours) que s’occuper de son bébé, nous sommes censées, dès la sortie de maternité, reprendre nos activités (ménage, courses, cuisine…) comme si de rien n’était. Nous voulons trop en faire, nous ne supportons pas que la maison ne soit pas propre et rangée (ou on nous fait sentir qu’elle devrait l’être, si ce n’est pas le cas…) (2) .
L’autre source de fatigue supplémentaire, c’est bien sûr le manque de sommeil dû aux réveils nocturnes du nouveau-né. Chez nous, même si les mentalités sont doucement en train de changer, il est encore très mal vu que la mère fasse dormir son bébé avec elle. C’est pourtant la seule façon, adoptée par les trois-quarts de l’humanité, de ne pas souffrir de ces réveils nocturnes (3) .
Cette fatigue est surtout importante les premières semaines. Or, le plus fréquemment, l’allaitement en France ne se prolonge pas au-delà de ces premières semaines. Ce qui fait que la période d’allaitement coïncide avec la période de plus grande fatigue, et que l’on peut croire en conséquence que c’est l’allaitement qui en était la cause.
Fatigue ou détente ?
On peut d’autant plus le croire que l’allaitement provoque chez la mère un état de détente, de douce somnolence, qu’on peut confondre avec de la fatigue. Alors que c’est tout le contraire : une séance gratuite de relaxation !
En effet, l’ocytocine, une des deux principales hormones impliquées dans la lactation (produite également pendant l’orgasme, lors d’un massage corporel, d’un bon repas entre amis, etc.) a une action sur la physiologie tout à fait remarquable : elle provoque un état de « relâchement physiologique » caractérisée par le ralentissement du rythme cardiaque et de la respiration, la baisse de la tension artérielle, et même une action antalgique (4) .
La hausse du taux de prolactine serait quant à elle responsable de l’augmentation du temps de sommeil profond constatée chez les femmes allaitantes par une étude faite en 2002 (5) , qui a comparé des femmes allaitant exclusivement, des femmes nourrissant leur bébé au lait industriel, et des femmes non enceintes et non allaitantes constituant le groupe témoin. Alors que le temps total de sommeil et la durée du sommeil paradoxal étaient proches dans les trois groupes, le temps de sommeil profond – qui est le plus réparateur – était plus élevé chez les femmes allaitantes (182 minutes) que chez les femmes non enceintes et non allaitantes (86 minutes) et que chez celles donnant le biberon (63 minutes).
Contrairement aux clichés répandus chez nous, les femmes qui allaitent dorment donc mieux que celles qui n’allaitent pas !
Arrêter l’allaitement pour être moins fatiguée, est-ce que ça marche ?
D’ailleurs, s’il était vrai que l’allaitement fatigue, son arrêt devrait logiquement diminuer cette fatigue.
Une étude de 1998 (6) s’est justement intéressée à la fatigue chez des mères primipares pendant les neuf premières semaines du post-partum.
Le niveau de fatigue était modéré juste après la naissance, il culminait à 3 semaines, puis diminuait ensuite nettement entre 3 et 6 semaines.
Ce qui est intéressant, c’est qu’il n’existait de ce point de vue aucune différence entre les mères qui avaient entre temps arrêté d’allaiter et celles qui allaitaient toujours.
(1) Au risque de passer à côté d’une maladie causant cette fatigue : hypothyroïdie, anémie… Je me souviens d’une mère qui se plaignait d’une fatigue anormale depuis son accouchement et à qui son médecin ne savait que dire qu’elle n’avait qu’à arrêter d’allaiter. Jusqu’au jour, plus d’un an plus tard, où un médecin remplaçant a décidé d’en avoir le cœur net, a prescrit des analyses de sang, pour découvrir qu’elle était gravement anémiée…
(2) Voir l’ouvrage de Violaine Guéritault, La fatigue physique et émotionnelle des mères. Le burn-out maternel (Odile Jacob, 2004).
(3) Voir mon ouvrage Partager le sommeil de son enfant (Jouvence, 2005).
(4) Des expériences sur des animaux de laboratoire ont même montré que l’ocytocine améliorait les capacités d’apprentissage (Katherine Ellison, Le cerveau des mères : ou comment la maternité rend les femmes plus intelligentes, Marabout, 2008).
(5) Blyton DM, Sullivan CE, Edwards N, Lactation is associated with an increase in slow-wave sleep in women, J Sleep Res 2002 ; 11(4) : 297-303.
(6) Wambach KA, Maternal fatigue in breastfeeding primiparae during the first nine weeks postpartum, Journal of Human Lactation 1998 ; 14(3) : 219-29.
merci pour cet article moi j'allaite toujours mon fils qui a 15 mois.
je peux juste dire qu'il ne fait toujours pas ses nuits et que c'es t surtout cela qui me fatigue.
il faut beaucoup de courage pour allaiter!!
je le souhaite à toutes les mamans
Entièrement d'accord avec Harmony...
Moi qui n'avais pas l'intention d'allaiter à la base, je pense que c'est de loin la meilleure décision que j'ai prise.
Il faut que les mamans aient confiance en elle et en leur bébé, si elles le veulent vraiment il n'y a aucune raison que l'allaitement ne fonctionne pas. Il faut par contre être bien entourée, de ma propre expérience je pense que c'est la base d'un allaitement serein. Que ce soit avec le papa, la famille proche, la sage femme ( qui m'a beaucoup aidée) les collègues de travail etc...
Même si tout n'est pas toujours simple dans la vie d'une maman (mais dans la vie tout court, non ?) haut les coeurs les filles ! Tout ça vaut vraiment le coup pour nos petits bouts.
Je suis complètement d'accord, j'allaite mon fils depuis bientôt 1 an et malgré la reprise du travail (à temps partiel) il y a 2 mois et la pression sociale je n'arrêterai pas pour le moment car c'est de loin le meilleur que je puisse lui apporter. Je fais partie de celle qui allaitent en "intimité" mais ça ne m'a jamais empêché de sortir bien au contraire ;) et c'est dailleurs tellement plus pratique...rien à emporter et pas de coliques, de changements de lait etc etc de tous ces problèmes que j'entend, évoqués par les jeunes mamans qui biberonnent. Je vous le dis l'allaitement c'est la chose dont je suis le plus fière de ma vie. Je souhaite à toute les mamans de le vivre comme ça.
Et de plus, jusqu'à présent mon fils n'a jamais été malade, jamais eu besoin d'antibiotiques ou autre alors que nous ses parents l'avons été et à son contact, il a toujours été épargné et ce grace à mon lait je ne vois que ça!
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