Cher Monsieur Nicolas Hulot,
Nous avons vu votre nouvelle campagne contre la pollution, montrant un sein d'où s'écoule un liquide noir.
C'est vrai que la terre est en danger de pollution, comme l'est le lait maternel, autant que l'eau, l'air ou toute la chaîne alimentaire.
Il apparaît cependant que, choisissant cette campagne, nous n'avez pas eu accès aux recherches montrant que le lait maternel, même pollué, reste de loin la façon la plus saine et la plus écologique de nourrir un bébé.
Pourtant, c'est le cas, tant pour nos pays industrialisés qu'à l'échelle planétaire.
Votre campagne risque d'être interprétée comme une mise en garde contre l'allaitement, et donc une incitation à avoir recours à l'alimentation artificielle. Est-ce ce que vous préconisez ?
Plusieurs mères adhérant à notre association vous ont écrit et ont reçu une réponse de votre part, dans laquelle vous dites : "C'est une des missions de la Fondation que d'informer le public sur les gestes quotidiens que chacun de nous peut mettre en pratique pour réduire l'impact de nos activités sur la planète." L'un de ces gestes est justement l'allaitement, qui évite la pollution liée à l'alimentation au lait industriel.
Notre mission à nous est de transmettre les informations issues de la dernière recherche concernant l'allaitement, et c'est la raison pour laquelle je vous adresse ci-dessous deux documents mettant en avant l'incontestable supériorité du lait maternel, même pollué, sur toute autre alimentation infantile, et expliquant en quoi allaiter est un geste écologique.
28 juillet 2003,
Corinne Dewandre, présidente de La Leche League France
• AA n° 32 - Allaiter dans un monde pollué
• DA n° 33 - L'allaitement : quoi de plus naturel ?
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