Ce protocole passe en revue les principaux galactogogues, médicaments sur ordonnance et plantes, susceptibles d'aider à augmenter une lactation (ou à l'induire dans le cas de l'allaitement d'un enfant adopté).
Ses conclusions :
Avant d’utiliser un galactogène, une évaluation soigneuse devrait être effectuée sur tous les aspects de l’allaitement par un expert en lactation, et on mettra en oeuvre des stratégies n’utilisant pas de galactogène. En l’absence de réelle insuffisance de la production lactée, la mère devrait être rassurée. Lorsqu’une intervention est indiquée auprès de la dyade, les facteurs modifiables doivent être passés en revue : anxiété et santé mentale maternelle, confort et relaxation pour la mère, fréquence des tétées et drainage efficace du sein, et passage en revue des éventuelles causes médicales.
Un médicament ne devrait jamais remplacer une évaluation et le don de conseils sur les facteurs modifiables. Il reste des indications spécifiques pour l’utilisation des galactogènes, mais les données sont insuffisantes pour faire des recommandations définitives. Plusieurs études de qualité élevée ont trouvé que la dompéridone était utile chez les mères de prématurés (Table 1), bien qu’il puisse y avoir des effets secondaires rares mais significatifs. Les plantes galactogènes posent un problème en raison de l’absence de régulation pour les préparations, et du manque de données suffisantes sur leur efficacité et leur innocuité.
Les cliniciens devraient prescrire les galactogènes avec la prudence nécessaire en matière d’interactions médicamenteuses (ou entre médicaments et plantes), ainsi qu’avec la prise en compte du rapport bénéfices/risques, et après avoir obtenu un consentement maternel informé. Un suivi étroit de la mère et de l’enfant est essentiel pour suivre le déroulement de l’allaitement, ainsi que tout effet secondaire du médicament sur la mère ou l’enfant.
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