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Allaitement et maternage

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Commentaires (5)
Vos commentaires
  • Claude
    le samedi 10 novembre 2018 à 12:03 Posté par Claude

    Merci pour ce témoignage très émouvant.

  • Ftouille92
    le vendredi 09 novembre 2018 à 13:39 Posté par Ftouille92

    J'ai grandi avec l'impression que je ne pourrais jamais être quelqu'un de bien, et donc que je ne pourrais jamais être mère, physiquement et psychologiquement.
    La violence psychologique subie chez mes parents ainsi qu'un abus sexuel très tôt dans l'enfance m'ont marqué.

    J'avais dû mal à faire confiance, à m'attacher. à 2 ans, je n'osais pas demander un câlin à ma mère, qui s'en étonnait.

    J'ai considéré que ma mère m'avait abandonné à la naissance de ma petite sœur car mes ennuis ont commencé et qu'elle ne s'en est pas rendue compte.

    Ma mère était dure avec moi, ne tolérait aucun écart, s'attendait à ce que je sois toujours sage et que je ne lui fasse pas honte, que j'obéisse sans discuter. Tout ce que je demandais était caprice. (à 25 ans, j'ai arrêté cette relation toxique quand j'ai compris que cela ne changerait jamais.)

    Quelle n'a été ma stupeur quand à l'adolescence, je lui ai enfin raconté cet abus sexuel et qu'elle m'a répondu qu'elle s'en était doutée mais qu'elle n'avait pas investigué pour des peurs d'adultes ("et si c'est mon conjoint, comment je fais pour payer les factures ?").

    J'ai alors compris pourquoi je n'etais pas retourné dans ce service hospitalier pour enfants où le psy avait conclu après une séance : "cette enfant est dépressive, il y a quelque chose qui l'a traumatisé, il faut revenir." Alors que j'en espérais tellement.

    J'ai donc grandi avec l'impression d'être seule, isolée, et froide dans mes relations. Que je ne pourrais jamais penser, vivre ma vie, être en couple (suite à un divorce, ma mère a décidé de se passer de la gent masculine et comptait imposer sa vision), avoir des enfants...
    J'entends encore ces remarques :"tu ne pourras jamais... , tu ne sais pas aimer"

    J'ai passé ma grossesse à m'interroger sur ma capacité en amour et tendresse.
    J'ai cru mourir pendant l'accouchement tant la douleur psychologique était insupportable, j'avais l'impression de revivre avec chaque contraction, mes douleurs physiques et psychologiques passées. Et j'ai haï ce petit être qui voulait juste sortir. Je n'en voulais plus.

    J'avais décidé de l'allaiter, très rationnellement.
    Mais bébé n'arrivait pas à téter et perdait du poids. Ce fut un électrochoc. J'ai eu la peur de ma vie... Et je me suis sentie si nulle, ne pas être capable de nourrir mon enfant.
    J'ai mis ma culpabilité de côté et me suis mise en quatre pour que l'allaitement marche. Je redoutais la pesée. 4 mois plus tard, j'en frissonne encore.

    Ça a pris... Avec le contact physique de l'allaitement, j'ai appris lentement à l'apprécier, à l'aimer, à tenir à lui,... Quand je me suis autorisée à lui demander pardon quelques semaines plus tard, pour l'avoir détesté et avoir souhaité l'abandonner, je me suis sentie libérée.

    Aujourd'hui (4mois), j'apprécie ces échanges pendant la tétée, c'est mon moment de bonheur. Je me sens si fière en plus d'y être arrivée, d'être là pour lui. J'arrive à aimer simplement, à transpirer de la tendresse. Je me sens beaucoup plus apaisée intérieurement, et j'ai plus confiance en l'avenir.

    Je ne me sens pas encore guérie de tout ce que j'ai vécu mais je crois que l'allaitement est en train de me sauver...

  • laurie clair
    le dimanche 13 mai 2018 à 16:23 Posté par laurie clair

    Je m'aperçois qu'émue, je n'ai pas fini de relater l'allaitement de mon deuxième fils: je l'ai allaité (de façon mixte et continue) jusqu'à neuf mois, n'ayant plus peur des dents poussées; comme son frère aîné, il a fait ses nuits à deux mois; comme son frère aîné, il a mangé et bu petit à petit des aliments différents; si j'étais absente du fait de mes cours à la fac, je ne me culpabilisais pas qu'on lui donne un biberon en milieu de journée; le tout ou rien me paraît dangereux aussi, et peut décourager.
    Enfin, l'été 1996, arrive le moment des vaccins; en juillet, car nous partions tout août cette année-là; bébé avait donc sept mois et prenait toujours de mon lait au sein tous les jours, même si son alimentation avait commencé doucement à se diversifier.
    Et voilà que la pédiatre refuse de le vacciner, puisqu'il prend encore du lait maternel; elle le vaccinera à son retour de vacances; oui, mais voilà, elle n'est pas revenue fin août car à Madagascar, sa famille avait des problèmes; bébé a huit mois, à ce moment-là.
    Il tète encore un petit peu; et il se trouve que ce mois de septembre, lui et moi nous promenons souvent en voiture avec ma soeur qui tousse beaucoup; je lui recommande d'aller voir un médecin, mais elle dit qu'il s'agit d'une bronchite chronique due au tabac (elle fume). Or pas du tout.
    Un mois plus tard, mon fils de neuf mois ne tète plus, j'ai des crises de toux affreuses sans pouvoir respirer, de longues dizaines de sondes durant, angoisse de mort, médecins impuissants, soi-disant crises d'angoisse ou d'asthme.
    J'insiste tant qu'on trouve enfin qu'il s'agit d'une coqueluche transmise par ma soeur. Et là, durant les quatre semaines d'enfer que je vis, le pis est de savoir que mon bébé va y avoir droit; plus moyen paraît-il, de le vacciner.
    Et à dix mois, il a une coqueluche très dangereuse, qui dure un mois; il vomit tout, se déshydrate, comme mon mari est médecin, on se relaie à la maison, moi, le jour, lui la nuit. Au bout d'un mois, il est sauvé, maigre à faire peur, et jusqu'à l'âge de quinze ans, il aura du mal à avaler autre chose que riz, pâtes, pommes de terre, pain, jambon blanc, concombre, haricots verts, oeufs durs, beurre, chocolat, et quelques autres aliments, toujours les mêmes. Je n'ai heureusement jamais de ma vie forcé personne à manger contre son gré; c'est très récemment que j'ai appris qu'en fait, son système digestif avait été très abîmé par tous ses vomissements. Donc, on lui donnait exactement ce qu'il voulait, instinctivement. Et son organisme s'est réparé lentement de son traumatisme.
    Pourquoi ne pas le hurler, cela aussi? qu'il ne faut jamais forcer un enfant à manger? que c'est très dangereux?
    Bref, depuis sept ans, mon fils mange de tout, en quantité de plus en plus importante, il a grandi, forci, rattrapé son retard staturo-pondéral. Ouf.
    Mais quel allaitement, n'est-ce pas? qui peut donner à un pédiatre un prétexte pour retarder un vaccin indispensable. Cela donne envie d'allaiter à la demande, se sachant si bien soutenue.
    De mon témoignage, je retiens que le corps médical n'est pas fiable. Pas bien formé.
    De même qu'on veut bien réaliser seulement maintenant que les morts dites subites sont le plus souvent, si ce n'est à chaque fois, des meurtres, étouffement, secouements, et autres, de même qui s'émeut en France que l'état ait refusé de signer l'accord d'interdiction de battre les enfants, même de seulement zéro à trois ans, comme en Angleterre? Quelle honte, dix-neuf pays européens ont déjà signé depuis des années, mais pas la France, qui a refusé l'an dernier en 2017, pour la quatrième fois.

  • Silky
    le mardi 22 août 2017 à 14:40 Posté par Silky

    Bonjour Soso,

    Ton quotidien à l'air d'être le même qu'une amie (et son bébé a 2 ans !..)
    Pour ma part j'ai vécu la même chose jusqu'aux 6 mois de mon bébé. Ce qui a changé est que j'ai accepté de ne pas pouvoir tout faire moi-même et me suis organiser pour demander de l'aide (déléguer des tâches aux proches, faire garder le bébé 2h le weekend pour réussir à faire moi-même une sieste pendant qu'elle buvait du lait tiré). Ca m'a permis d'avoir de l'énergie (enfin, juste assez !) pour enfin jouer avec bébé ou ne serait-ce que l'observer, tout simplement.
    Compliqué, de tout combiner (travail, maternage, vie de couple, amitié, courses et machines !)
    Mais sois fière si tu arrives à faire quelque chose d'agréable avec ta fille déjà 10 minutes par jour !
    Ce peut être une courte balade, des chatouilles, des grimaces ou la regarder tirer des brins d'herbe...
    Savoure bien, ça va venir :)

  • Soso
    le jeudi 13 juillet 2017 à 10:28 Posté par Soso

    Bonjour,
    Merci pour toutes ces informations.
    J'ai cependant une interrogation quant à la relation mère/enfant.
    Ma fille a 9 mois et je l'allaite encore de nombreuses fois/jour et au moins 3fois/nuit.
    Je suis épuisée mais je pense aussi que mon âge y est pour beaucoup (40ans).
    J'ai très souvent l'impression de n'être qu'un moyen de nourrir mon bébé, de la soulager quand elle a mal et de lui permettre de s'endormir avec mes seins...Pour les câlins la journée et pour jouer elle ne réclame que les bras de son père et cela me fait souffrir. S'il part elle pleure mais si c'est moi elle ne chouine meme pas! (Attention, je ne dis pas que leur relation me dérange , bien au contraire, je suis fière d'avoir un conjoint aussi formidable dans son rôle de père, c'est plutôt le manque de relation avec ma fille en dehors du sein qui me fait souffrir!)
    Je suis tellement fatiguée que du coup, son père s'en occupe beaucoup et je ne voudrais pas etre qu'une tétine pour elle mais je souhaite continuer l'allaitement ( je dis ça car on m'a déjà conseillé d'arrêter d'allaiter pour changer ma relation avec ma fille et d'être moins épuisée)
    Est ce que certaines d'entre vous vivent la même chose que moi?
    Que puis je faire pour partager d'autres moments?

    Merci de m'avoir lue.
    Bonne journée à toutes.

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