Ostéoporose associée à la grossesse et à l’allaitement
L’ostéoporose se caractérise par une baisse de la masse osseuse et une dégénérescence de la microstructure des os, ce qui augmente leur fragilité et le risque de fractures. Dans de rares cas, elle touche des femmes jeunes pendant la grossesse et/ou la lactation. Le 1er cas de ce type d’ostéoporose a été rapporté en 1955 et actuellement seulement environ 120 cas ont été répertoriés dans la littérature médicale. La prévalence de ce problème pourrait toutefois être sous-estimée en raison de l’absence de recherches systématiques chez les femmes enceintes ou allaitantes. Le principal symptôme est la survenue de douleurs vertébrales importantes et persistantes, avec diminution de la taille de la personne en raison des fractures vertébrales. L’étiologie est très peu connue et son diagnostic et son traitement restent sujet à controverse. Les manifestations débutent le plus souvent pendant le 3e trimestre de la grossesse ou en post-partum précoce chez des primipares. Les auteurs rapportent un cas d’ostéoporose sévère liée à la grossesse et/ou à la lactation.
Hypothyroïdie néonatale transitoire suite à l’exposition post-natale maternelle à un produit de contraste
L’hypothyroïdie transitoire du nourrisson se définit comme une anomalie temporaire de la fonction thyroïdienne infantile, qui disparaîtra spontanément, mais qui pourra ou non nécessiter un traitement substitutif en attendant le retour à la normale. La production de thyroglobuline débute dès 4-6 semaines de gestation, celle de TSH à 12 semaines, et celle des hormones thyroïdiennes à 18-20 semaines. Un excès d’iode pendant la grossesse induit une baisse de la fonction thyroïdienne foetale, qui se normalisera par la suite. L’hypothyroïdie congénitale fait partie des pathologies dépistées en routine dans les jours qui suivent la naissance, mais le test peut être faussement négatif ou faussement positif. Les auteurs présentent le cas d’une hypothyroïdie transitoire chez un prématuré chez qui le test de dépistage était négatif.
Rachitisme chez un enfant recevant une alimentation végane
Le rachitisme causé par une carence en calcium ou en vitamine D était courant en Europe jusqu’au milieu du 20e siècle, mais l’administration en routine de vitamine D pendant la grossesse et la petite enfance en a significativement abaissé la prévalence. Cette dernière est plus élevée chez les enfants qui ont la peau sombre, sont peu exposés directement au soleil, sont exclusivement allaités pendant une longue période par une mère ayant de faibles apports calciques et en vitamine D pendant la grossesse. L’alimentation végane évite absolument tous les produits animaux, et le nombre d’enfants recevant ce type d’alimentation a fortement augmenté depuis quelques décennies, ce qui devient un sérieux problème de santé publique dans la mesure où ce type d’alimentation est susceptible d’induire des carences en fer, calcium, vitamine B12 et D, acide docosahexaénoïque (DHA), zinc et protéines chez les enfants, carences qui seront particulièrement néfastes chez eux. Les auteurs présentent le cas d’un enfant de 13 mois recevant une alimentation végane, qui a développé un rachitisme avec fractures.
Entérocolite allergique induite par les protéines alimentaires débutant pendant la vie fœtale
Le syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires (SEIPA) est une forme d’allergie alimentaire non IgE médiée qui se traduit par des vomissements, une diarrhée sanglante, une léthargie et/ou une perte de poids. Lorsqu’elle survient chez un prématuré, elle peut être difficile à distinguer d’une entérocolite ulcéronécrosante. Le SEIPA peut induire des complications sévères. La pathogenèse précise de ce syndrome reste à élucider. Dans de rares cas, il se déclenche en post-partum immédiat, dans les quelques heures à quelques jours qui suivent la naissance, ce qui suggère une sensibilisation intra-utérine. Les auteurs décrivent un cas de SEIPA ayant débuté pendant la vie foetale.