La grossesse chez les femmes souffrant d’une pathologie rénale est une période difficile. Ces femmes ont bien souvent des difficultés à démarrer une grossesse, celle-ci est à haut risque de complications ainsi que le post-partum, et le maternage pourra également être difficile. Par ailleurs, les pathologies rénales augmentent les risques de problèmes fœtaux comme un ac-couchement prématuré et un retard de croissance in utero. L’allaitement peut également constituer un stress physiologique pour ces mères. Par ailleurs, la grossesse et l’allaitement pourront nécessiter des adaptations du traitement médical suivi par la mère. Il existe très peu de données sur l’allaitement chez une mère souffrant de pathologie rénale ou ayant subi une transplantation rénale, mais il semble que peu d’entre elles allaitent. Pourtant, l’allaitement ne devrait pas être déconseillé chez ces mères, et les professionnels de santé devraient discuter avec elles de l’impact de leur pathologie et de son traitement versus les bénéfices de l’allaitement. Il est intéressant de savoir que, par rapport aux enfants allaités, ceux qui n’ont pas été allaités ont un volume rénal plus faible et un taux plus bas de filtration glomérulaire. L’allaitement semble donc avoir un impact subclinique à long terme sur le développement rénal. L’auteur fait le point sur le sujet.
suivi de : Nouveaux anti-infectieux et allaitement ; Excrétion lactée de la dicloxacilline.