Utilisation de lait maternel écrémé chez un enfant souffrant d’un déficit congénital de l’oxydation des acides gras
Les troubles héréditaires de l'oxydation des acides gras sont des pathologies métaboliques congénitales autosomiques récessives résultant de mutations au niveau des gènes qui codent pour les enzymes chargées de leur oxydation, ou d’enzymes responsables du transport de l’acylcoenzyme A à travers la membrane des mitochondries. La métabolisation de l’acide gras à longue chaîne nécessite sa conjugaison avec la carnitine par la carnitine palmitoyltransférase I, puis son transport dans la mitochondrie par la carnitine-acylcarnitine translocase (CACT). L’acide gras sera ensuite libéré et entrera dans un circuit de métabolisation. Toute anomalie au niveau de l’oxydation des acides gras privera le nourrisson d’une source importante d’énergie, et induira une chute du taux des divers métabolites synthétisés pendant leur métabolisation, ainsi qu’une accumulation toxique des acides gras de départ. La sévérité de l’impact de ces anomalies congénitales est très variable suivant qu’il reste ou non un certain niveau d’activité enzymatique (ce qui est fonction de la mutation génétique), de presque asymptomatique à majeure et potentiellement mortelle.
Perturbations de la succion chez un enfant allaité souffrant de trisomie 21
La trisomie 21 (syndrome de Down) est la pathologie chromosomique la plus fréquente, et on estime qu’elle concerne environ 1 nouveau-né australien sur 1 100. Ce syndrome induit divers troubles développementaux, cognitifs, immunitaires, thyroïdiens, sensoriels, cardiaques, gastro-intestinaux, ainsi que de fréquentes otites et un risque élevé d’obésité. Ces enfants naissent avec une langue volumineuse, une hypotonie et un moins bon statut moteur oral ayant pour conséquence une succion souvent désorganisée qui rendra difficile leur alimentation. Plus de la moitié d’entre eux souffriront de dysphagie, avec un risque significatif de pneumonie. L’allaitement est particulièrement utile chez ces enfants afin de limiter le risque d’infection et d’optimiser leur développement. Toutefois, ils sont allaités significativement moins longtemps que la moyenne, bien souvent en raison des difficultés rencontrées par les mères suite aux problèmes de succion de ces enfants. Cependant, leur efficacité au sein s’améliorera avec le temps, et un soutien actif de la mère pendant les premiers mois est donc particulièrement important pour surmonter les difficultés. Les auteurs présentent un cas d’allaitement d’un enfant souffrant de trisomie 21.
Impact négatif de la prise maternelle d’opiacés chez le nouveau-né
En cas de problèmes chez un nourrisson allaité, il est nécessaire de s’enquérir de la prise éventuelle de médicaments chez sa mère afin de ne pas passer à côté d’un possible effet secondaire du traitement maternel. Si certains produits susceptibles d’avoir un effet secondaire significatif sont prescrits à une mère allaitante, il est capital d’informer la mère sur la nécessité de surveiller son bébé à la recherche d’un tel effet. Les opiacés font partie des médicaments qui, pris par une mère allaitante, sont susceptibles d’avoir un impact significatif, et l’absence de prise en compte du traitement médical pourra amener à faire des examens et traitements inutiles chez l’enfant, ce qui sera source d’angoisse pour les parents. Les auteurs présentent un tel cas.
Transmission du virus Andes via le lait maternel
Le virus Andes appartient au genre des Orthohantavirus dans la famille des Hantavirus. Son ADN est à brin simple. Il est responsable d’un syndrome cardiopulmonaire à hantavirus, essentiellement rencontré en Amérique du Sud (Chili et Argentine). Il est transmis par contact avec des rongeurs contaminés ou avec leurs excréments, mais il existe également une transmission inter-humaine. Chez les personnes infectées, l’ADN viral peut être retrouvé dans le sang, la salive, les sécrétions pulmonaires et les urines. Les auteurs rapportent un cas de transmission verticale apparente de ce virus via le lait maternel.
Mouvements anormaux chez 13 enfants allaités souffrant de carence en vitamine B12
La carence en vitamine B12 est un problème nutritionnel simple à traiter, et qui induit entre autres divers problèmes neurologiques. Elle est plus fréquemment rencontrée chez les enfants exclusivement allaités par une mère qui a une carence en vitamine B12, le plus souvent asymptomatique, mais qui induit une faible excrétion lactée de vitamine B12. La survenue de mouvements anormaux tels que des tremblements, des myoclonies ou de choréo-athétose a parfois été rapportée, y compris chez des enfants. L’auteur présente 13 cas de mouvements anormaux chez des enfants allaités souffrant de carence en vitamine B12.