On trouve fréquemment le conseil de boire des infusions de sauge très concentrées pour diminuer, voire stopper la lactation.
Mais la pharmacologie semble indiquer que ce n'est sans doute pas indiqué.
Voici les sources que nous avons trouvées sur le sujet à ce jour (juin 2018).
Hale, Medications and Mothers' Milk
Dans l'édition 2017 de l'ouvrage de Thomas W Hale Medications and Mothers' Milk (Springer Publishing Co Inc), la sauge est classée en L4 ("Pas de données – possiblement dangereux"), et la partie qui concerne l'allaitement indique : "En raison des propriétés de séchage et de l'hypersensibilité pédiatrique aux anticholinergiques, la sauge doit être utilisée avec prudence chez la mère allaitante."
La sauge se trouvait dans le tableau des plantes contre-indiquées pendant l'allaitement dans l'édition 2008 (voir ici).
e-lactancia
La sauge a été utilisée (sans preuves scientifiques) pour diminuer la production lactée (Eglash 2014, Amir 2011). Aucune donnée sur son excrétion lactée n'a été trouvée à ce jour.
Il conviendrait de choisir des plantes à faible teneur en thuyone et en camphre. La consommation d'huiles essentielles n'est pas recommandée pendant l'allaitement.
À des fins culinaires, la sauge ne présente aucun risque pour la santé si elle est consommée sous forme d'assaisonnement aromatique aux doses habituelles.
Sur le site e-lactancia
Lactmed
La feuille de sauge (Salvia officinalis) contient des tanins (salviatannine), des huiles essentielles (y compris l'alpha-thujone, bêta-thujone, 1,8 cinéole et camphre), des flavones, des acides phénoliques, des glycosides phénylpropanoïdes, des triterpénoïdes et des diterpènes. La sauge espagnole (Salvia lavandulaefolia) est une espèce apparentée avec des composants similaires, bien que sa teneur en thuyone soit plus faible. La sauge est souvent mal identifiée et adultérée ; Salvia bertolonii ou Salvia pratensis sont parfois utilisés à la place de Salvia officinalis ou comme adultérant.
La sauge réduit prétendument la lactation et a été utilisée pour aider au sevrage ou à une surabondance de lait. Cependant, aucune étude scientifique n'a pu évaluer l'effet de la sauge sur la lactation. Aucune donnée n'existe sur la sécurité de la sauge chez les mères allaitantes ou les nourrissons. En général, la sauge est bien tolérée, avec occasionnellement des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, des étourdissements, de l'agitation et une respiration sifflante. La thuyone et le camphre sont tous deux neurotoxiques à fortes doses.
Rechercher sur Lactmed (en anglais)
Pour poser une question, n'utilisez pas l'espace "Commentaires" ci-dessous, envoyez un mail à la boîte contact. Merci