Éditorial du n° 93 d'Allaiter aujourd'hui
Le nouveau numéro d'Allaiter aujourd'hui ! a pour thème "les nuits du bébé allaité".
Voilà un certain temps que nous n’avions pas abordé le thème du sommeil dans la revue. Très exactement depuis le n° 46 paru en 2001 !
Ce n’est pas que le sujet n’intéressait plus, oh non ! Le nombre et la longueur des courriers reçus pour ce numéro sont là pour en témoigner !
En fait, depuis plus de trente ans que je participe à des réunions LLL, je pense qu’il n’y en a pas eu une seule où le sujet des nuits n’a pas été abordé… Et les questionnements que j’ai eus pour mes enfants à ce sujet, ce sont maintenant mes enfants qui les ont pour leurs propres enfants.
À la naissance, il est évident que le nouveau-né a besoin d’être proche de ses parents, la nuit comme le jour, et que cette proximité facilite les tétées nocturnes et le démarrage de l’allaitement. C’est ce qu’explique très bien l’article que nous avons choisi de publier dans ce numéro (initialement paru en 2010 dans New Beginnings, la revue de LLL USA).
Mais ensuite, quand il devient un grand bébé, un bambin ? Que se passe-t-il si les réveils nocturnes (et les tétées) persistent, voire se multiplient ?
Pour certains parents, l’image idyllique du cododo où l’enfant prend le sein sans que la mère s’éveille complètement, et où, au matin, tout le monde se réveille joyeux et reposé sans même savoir combien de fois l’enfant a tété, correspond à une réalité, certains des témoignages sont là pour le prouver.
Mais ce n’est pas toujours le cas. Pour d’autres parents qui ont davantage besoin de sommeil et/ou qui se rendorment difficilement après une interruption, les réveils nocturnes répétés, s’ils durent des mois et des mois, peuvent rendre la vie infernale.
Et alors, plein de questions se posent. La proximité que suppose le cododo (qu’il s’agisse de partage du lit ou de partage de la chambre) pourrait-elle favoriser ces réveils ? Est-il possible de sevrer du sein la nuit tout en maintenant le cododo ? Ou, à l’inverse, de faire dormir l’enfant dans une autre pièce tout en gardant des tétées de nuit ? Et tout cela sans laisser pleurer l’enfant, contrairement à ce que préconisent tant de programmes d’« entraînement » au sommeil.
Autant de questions qu’abordent nombre de mères qui témoignent dans ce numéro.
L’important n’est-il pas qu’au final, et quelles que soient les solutions adoptées (solutions qui peuvent varier selon les âges et les moments), tout le monde arrive à avoir son « compte » de sommeil, afin d’attaquer la journée suffisamment reposé ?
Avec toujours le souci de répondre aux besoins de l’enfant… sans oublier ceux des parents.
Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau
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