Y a-t-il passe-temps pareil à celui que donne un enfant qui mignarde et flatte sa nourrice en tétant : quand d'une main, il découvre et manie l'autre tétin, de l'autre lui prend ses cheveux ou son collet en s'y jouant : quand il rue coups de pieds à ceux qui le veulent détourner, et en un même instant jette de ses yeux mille petits ris et œillades à la nourrice.
La femme du monde que je chéris le plus a nourri tous nos enfants, tant qu'elle a eu du lait ; et je n'ai pas laissé pour cela de coucher avec elle et de lui faire l'amour, comme un bon demi à sa bonne moitié, suivant la conjonction du mariage. Et – Dieu merci – nos enfants ont été bien nourris et sont bien advenus. Je ne donne point de conseils aux autres que je ne prenne pour moi.
Publié dans Anthologie de l'allaitement maternel, Claude Didierjean-Jouveau
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