Article paru dans les Dossiers de l’allaitement n° 42 (Janvier-Février-Mars 2000)
D'après : Bilirubin status as an outcome measure in monitoring adherence to baby-friendly breastfeeding policies in hospitals and birthing centers in the United States. K Cadwell. JHL 1998 ; 14(3) : 187-189.
En juin 1998, près de 13 000 services avaient reçu le label « Ami des bébés » dans le monde. La procédure à suivre pour se voir décerner ce label est bien définie. Il se pose toutefois le problème de la « maintenance » de ce label. Des discussions entre les administrateurs des services et les équipes de consultants effectuant les évaluations ont eu lieu afin de voir quels critères étaient les plus appropriés pour permettre au service de vérifier qu’il continuait à répondre aux critères exigés pour le maintien de ce label.
Le statut des nourrissons pour la bibirubine est un moyen de s’assurer que l’allaitement démarre correctement. Environ 60 % des enfants présenteront un ictère. Des études ont montré que des conduites pratiques incorrectes d’allaitement étaient souvent à la base de l’ictère chez les enfants allaités. Par exemple, on a constaté que le démarrage précoce de l’allaitement et les tétées fréquentes induisaient une élimination rapide du méconium, ce qui abaissait le risque d’ictère. Les enfants qui tètent plus de 8 fois par jour pendant les 3 premiers jours post-partum ont des taux de bilirubine nettement plus bas que les enfants qui tètent moins de 8 fois par jour. On a aussi constaté une corrélation positive entre tétées peu fréquentes, selles moins fréquentes, perte de poids plus importante et ictère plus sévère. On sait que les enfants qui restent en permanence auprès de leur mère tètent plus souvent et ont une meilleure prise de poids.
La surveillance de la prévalence de l’ictère et des taux de bilirubine des nourrissons est un bon moyen d’évaluer le démarrage de l’allaitement et les pratiques en vigueur dans le service, pour les remettre en question si nécessaire. Ce suivi pourrait être couplé à des statistiques telles que prévalence de l’allaitement, don de compléments, fréquence des tétées… dans le service.
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