Courrier extrait du numéro 77 d'Allaiter aujourd’hui (oct-nov-déc 2008)
Je m’appelle Marie, j’ai 25 ans, et deux petites filles âgées de 3 ans et 7 mois.
Lors de ma première grossesse, je ne désirais pas allaiter, pour plein de raisons : allaiter en public, être la seule à pouvoir nourrir ma fille, ne pas pouvoir sortir sans elle…
Je ne voulais pas entendre parler d’allaitement, un vrai blocage !
Je n’avais aucun exemple de femme allaitante et heureuse. Je ne voyais que le mauvais côté des choses (douleurs, contraintes…).
Mais entre mon premier accouchement et mon désir d’avoir un deuxième bébé, j’ai rencontré une femme formidable qui parlait d’allaitement avec conviction.
Au début, j’étais constamment contre ses idées, je ne l’écoutais pas. Puis j’ai su entendre son message : qu’il n’y a rien de meilleur que l’allaitement.
En janvier 2007, j’ai reçu la bonne nouvelle que j’allais à nouveau devenir mère. Et là, je ne voulais pas seulement offrir la vie, je voulais aussi ce qu’il y a de meilleur : allaiter ! Une nouvelle expérience que je voulais à tout prix réussir.
Je me suis documentée (site LLL et livres). Je me suis entourée de bonnes personnes qui soutiennent l’allaitement, je voulais tout faire pour que cet allaitement parte du bon pied : cododo, portage et allaitement à la demande.
Au bout de huit mois de préparation, voilà ma petite Amandine qui arrive à 36 SA.
Je l’avais contre moi en peau à peau et nous avons tenté une première mise au sein trente minutes après l’accouchement, mais elle était trop fatiguée.
J’ai dû me battre pour qu’on ne lui donne pas de biberons de complément.
Elle a enfin pris sa première tétée dans la nuit. Je me souviendrai toute ma vie de la sensation de bien-être et de chaleur qui m’a envahie. C’est à ce moment-là que j’ai su que j’allais vraiment me battre pour que cet allaitement continue.
En décembre 2007, alors que tout se passait très bien, on m’a diagnostiqué une maladie des articulations et dit que j’avais besoin d’un traitement. Je voyais mon rêve s’écrouler. Je ne pleurais pas parce que j’étais malade, mais parce qu’on m’avait demandé d’interrompre mon allaitement !
Je me suis renseignée, j’ai remué ciel et terre pour trouver une solution, et grâce à une animatrice LLL, on a trouvé un traitement qui me convient pour le moment.
Je souhaite continuer le plus longtemps possible, et je continuerai à me battre.
Marie
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