Alimentation au long cours avec du lait humain d’une enfant polyallergique
Lacie est née en avril 1981. Sa mère souhaitait allaiter, mais on le lui a fortement déconseillé en raison des divers problèmes de santé dont elle souffrait (problèmes vertébraux, pathologie rénale nécessitant des dialyses, allergies) et des traitements qu’elle devait suivre. Mais Lacie s’est rapidement avérée allergique à absolument toutes les formules lactées commerciales qui ont été essayées. Pendant ses premiers mois, plus de 200 laits différents et aliments ont été testés, mais tous rendaient malade la petite fille. Elle ne supportait même pas les vitamines ou l’alimentation parentérale. Le problème devait être d’ordre génétique dans la mesure où il existait dans la famille des antécédents de décès de jeunes enfants peu de temps après leur sevrage.
Allaitement d’enfants souffrant de pathologies métaboliques congénitales autres que la phénylcétonurie
Le lait humain est l’aliment normal du petit de notre espèce. Il est parfaitement adapté à ses besoins, il favorise la création d’un lien mère-enfant étroit, il est peu coûteux et ne nécessite aucun matériel particulier. Toutefois, il pourra ne pas être la meilleure option chez certains enfants souffrant d’une pathologie métabolique congénitale, alors que pour d’autres il présentera des bénéfices spécifiques. La phénylcétonurie est l’une de ces pathologies, et la possibilité d’allaiter selon des modalités particulières est bien établie. Toutefois, la conduite à tenir dans d’autres pathologies métaboliques congénitales se fonde sur des données très restreintes et, bien souvent, on déconseille l’allaitement aux mères de ces enfants en raison des craintes liées à une décompensation, à l’absence de marqueurs fiables pour le suivi, aux incertitudes sur l’impact du lait maternel… Pourtant, très peu de pathologies métaboliques congénitales constituent une contre-indication absolue à l’allaitement : galactosémie dans sa forme sévère, troubles sévères de l’oxydation des acides gras (FAOD), hyperchylomicronémie et abêtalipoprotéinémie. Dans la plupart des autres pathologies, l’allaitement est possible en utilisant le même type de stratégie qu’avec la phénylcétonurie. Les auteurs rapportent leur expérience en matière d’allaitement d’enfants souffrant de pathologies métaboliques congénitales autres que la phénylcétonurie, suivis sur une période de 10 ans dans un service danois spécialisé dans les pathologies métaboliques.
L’aspiration d’un mucocèle congénital à l’aiguille aide le démarrage de l’allaitement chez un nouveau-né
Le mucocèle congénital est un problème rarement rencontré chez les nouveau-nés, et l’étiologie est inconnue. On suppose que l’obstruction du canal lacrymal in utero serait probablement à l’origine d’un mucocèle congénital.