L’alimentation avec du lait humain des prématurés hospitalisés en néonatalogie est une stratégie économiquement rentable pour limiter la prévalence des pathologies et les coûts de leur traitement. Malgré cela, de nombreux obstacles perdurent dans sa mise en œuvre systématique dans les services de néonatalogie. De nombreuses mères n’arrivent pas à fournir suffisamment de lait pour leur bébé, et ces derniers ne reçoivent pas toujours du lait humain provenant d’un lactarium (LHL). Un certain nombre d’études ont constaté qu’une alimentation essentiellement avec du lait humain abaissait la morbidité et la mortalité chez ces enfants particulièrement vulnérables. Toutefois, le lait maternel exprimé (LME) par les mères de prématurés et donné frais présente des bénéfices supplémentaires par rapport au LHL, dans la mesure où sa composition pendant les premières semaines est différente de celle du lait des mères ayant accouché à terme, et où la pasteurisation a un impact sur certains composants du lait humain.