Un article publié en 2017 dans le Lancet concluait que l’optimisation des pratiques d’allaitement permettrait d’éviter tous les ans environ 823 000 décès infantiles et 20 000 décès maternels. Le lait humain est le résultat de 200 millions d’années d’évolution des mammifères, et l’allaitement fait partie intégrante de leur cycle de reproduction. Le lait humain apporte au bébé allaité un nombre impressionnant de nutriments, facteurs immunitaires, probiotiques, prébiotiques, enzymes, hormones, facteurs de croissance… destinés à optimiser la croissance et la santé du petit de notre espèce. L’OMS recommande l’allaitement exclusif pendant les 6 premiers mois à l’échelle mondiale, ainsi que le démarrage de l’allaitement dans l’heure qui suit la naissance. On commence à s’intéresser aux éventuelles différences d’impact entre l’allaitement directement au sein et la consommation de lait maternel autrement qu’au sein. En effet, ces 2 modes d’alimentation avec du lait maternel pourraient avoir des implications différentes sur la santé infantile. La muqueuse intestinale du nouveau-né est très perméable aux grosses molécules telles que les Ig, et même aux cellules immunocompétentes dont le colostrum est particulièrement riche. Il serait utile de mieux comprendre ce qui se passe pendant cette période durant laquelle des cellules immunitaires peuvent être transmises de la mère à l’enfant, et l’impact de ce transfert.
3 articles : Allaitement et programmation du système immunitaire, Impact protecteur de l’allaitement vis-à-vis de la maladie de Crohn et de la rectocolite hémorragique ; L’allaitement abaisse le risque de sclérose en plaques pédiatrique