Le lait humain est essentiellement étudié sur le plan de ses bénéfices nutritionnels et développementaux pour l’enfant allaité. Il contient de très nombreux facteurs immunocompétents et il protège l’enfant en particulier vis-à-vis de nombreuses pathologies infectieuses. La constatation de la présence, dans le lait humain, de facteurs de croissance, de cytokines, de probiotiques, de la HAMLET et d’une population hétérogène de cellules incluant des cellules souches a amené certains chercheurs à s’intéresser aux possibles utilisations thérapeutiques du lait humain. Ce type d’utilisation pourrait être particulièrement utile dans les pays en voie de développement où les mères ont peu accès à des soins médicaux, raison pour laquelle les études menées sur ces utilisations proviennent plus souvent de ces pays. Toutefois, ce type d’utilisation est souvent perçu de façon défavorable car « peu scientifique » par la médecine moderne, parce qu’elle se fonde surtout sur les connaissances, compétences et pratiques culturelles empiriques. Pourtant, la médicalisation excessive et non réellement nécessaire a un coût important et induit des effets secondaires non négligeables. De ce point de vue, le lait maternel est un produit largement disponible, de faible coût, ayant un niveau élevé de sécurité, qui semble réellement présenter des bénéfices inattendus. Les auteurs font le point sur le sujet.
suivi de : Lait maternel pour les soins du cordon : méta-analyse ; L’alpha-caséine supprime l’activité des cellules du cancer du sein triple négatif ; Un complexe protéique du lait humain augmente l’efficacité des antibiotiques vis-à-vis de M. tuberculosis ; Utilisation du lait humain pour réduire l’inflammation intestinale après une greffe de moelle osseuse.