Dès le début de sa vie extra-utérine, le nouveau-né est très rapidement colonisé par une large gamme de micro-organismes, dont la grande majorité vont s’installer dans le tractus digestif. La composition du microbiote intestinal sera influencée par le mode d’accouchement, l’exposition à des antibiotiques et l’alimentation infantile. Ce microbiote va se développer et évoluer avec le temps. On a découvert qu’il avait un impact non seulement local, mais également sur la physiologie et le développement structurel du système nerveux central, et qu’il constitue un des liens de l’axe microbiote-intestin-cerveau (axe MIC) dont certaines facettes étaient déjà étudiées. On s’intéresse tout particulièrement au rôle de cet axe dans le risque de pathologies intestinales, d’obésité ou de troubles mentaux. La majorité des études actuellement publiées sont menées sur des animaux, mais on commence à rechercher son impact chez l’homme. Les interactions sont toutefois très complexes et difficiles à évaluer. Les auteurs font le point sur les données publiées sur l’impact de l’axe MIC.
Suivi de : Comment la flore intestinale pourrait moduler les troubles du système nerveux central