Engorgement excessif du post-partum et anomalie du feed-back d’inhibition de la lactation
Les problèmes les souvent rencontrés pendant le démarrage de l’allaitement sont l’engorgement de la montée de lait et la survenue de crevasses sur les mamelons. Ces problèmes peuvent induire un sevrage très précoce s’ils ne sont pas rapidement gérés. Il faut toutefois garder à l’esprit qu’une anomalie au niveau du feedback d’inhibition de la lactation, bien que rare, peut induire un engorgement très important. Des études ont constaté la présence dans le lait d’une protéine qui a un impact inhibiteur sur la production lactée. Le maintien de celle-ci dépend de la vidange régulière des seins, afin d’éviter l’accumulation de ce facteur du feedback négatif de la lactation (FNL) dans le lait, et on doit donc conseiller aux mères de mettre leur bébé au sein avec une fréquence suffisante jusqu’à ce que la lactation soit bien établie. Les auteurs présentent un cas d’engorgement très important qui semble en rapport avec une anomalie au niveau du facteur de FNL.
Dissection coronaire spontanée chez une mère allaitante
Le syndrome de tako-tsubo (STT, ou syndrome du coeur brisé) est une cardiomyopathie aiguë dont les symptômes sont proches de ceux d’un infarctus du myocarde. Il est rare et survient majoritairement chez des femmes jeunes, ainsi que la dissection spontanée de l’artère coronaire (DSAC). Des études ont constaté la coexistence de ces 2 syndromes, mais les relations entre ces 2 pathologies sont mal connues. Les auteurs rapportent un cas de DSAC chez une mère allaitante.
Allaitement d’un enfant présentant une fente labiopalatine complète
Les fentes labiales, palatines ou labiopalatines peuvent être unilatérales ou bilatérales. Elles ne sont pas exceptionnelles (1 pour 500 à 700 naissances). Ces enfants seront difficiles à nourrir au sein comme au biberon en raison de l’impact plus ou moins important de la fente sur leur succion, leur déglutition et leur respiration. Ils ne peuvent le plus souvent pas créer la dépression intrabuccale nécessaire au bon transfert du lait. Ils se fatiguent rapidement et ont un risque significativement plus élevé de mauvaise prise de poids. Or, une prise de poids correcte est indispensable avant la chirurgie réparatrice. Le lait humain est particulièrement important pour ces enfants qui ont un risque élevé d’otite et d’infection des fosses nasales et du tractus digestif haut. L’allaitement abaisse le risque d’infections et favorise un bon développement du massif facial. Les auteurs présentent le cas d’une mère ayant allaité son enfant qui présentait une fente labiopalatine unilatérale complète.
Gestion d’une mère souffrant de COVID 19 et de son nouveau-né : un cas
Les données actuelles permettent de penser que, lorsque la mère souffre de COVID-19 au moment de l’accouchement, le fait qu’elle cohabite avec son bébé et qu’elle l’allaite directement au sein n’augmente pas davantage le risque de transmission du SARS-CoV-2 au nouveau-né que si elle est immédiatement séparée de son bébé et qu’elle ne le met pas au sein. On recommande toutefois à la mère de porter un masque lorsqu’elle s’occupe de son bébé et de respecter des règles d’hygiène pour limiter le risque de transmission. La très grande majorité des études ayant recherché le matériel génétique du SARS-CoV-2 dans le lait maternel ne l’ont pas trouvé, mais il a parfois été retrouvé. Toutefois, même si la PCR pour le SARS-CoV-2 est positive pour le lait maternel, cela ne signifie pas que celui-ci contient du virus susceptible d’être infectieux. Les auteurs ont suivi une mère présentant une COVID-19 et son nouveau-né.
