Des études récentes ont passé en revue le rapport bénéfice/risque de la prescription d’opiacés pendant l’allaitement. Divers points sont à prendre en compte. Ces produits sont souvent prescrits en post-partum précoce pour la gestion de la douleur après l’accouchement. Une étude américaine récente a constaté que 59 % des femmes qui avaient accouché par voie basse et 91 % de celles qui avaient accouché par césarienne se voyaient prescrire un opiacé après la naissance. D’autres études récentes ont constaté que cette prescription n’était pas corrélée au niveau maternel de douleur, et que dans certains cas, elle concernait même des mères qui ne rapportaient aucune douleur. La prescription d’opiacés après la naissance induit une addiction chez 0,3 à 2 % des femmes, cette prévalence étant positivement corrélée à la posologie prescrite au départ, et au fait que la prescription est renouvelée. Une étude a fait état d’un risque de problèmes sérieux plus élevé de 50 % chez les mères à qui on avait prescrit un opiacé en post-partum par rapport à celles à qui on n’en avait pas prescrit.
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