Un nombre croissant d’études démontre que le lait humain contient de très nombreuses molécules biologiquement actives, qui jouent un rôle dans divers processus développementaux chez l’enfant selon des mécanismes qui restent actuellement largement inconnus, et qu’il
est donc beaucoup plus qu’un aliment pour le nourrisson allaité. On a commencé récemment à
s’intéresser aux membranes lipidiques des vésicules extracellulaires (VEC) présentes dans le lait humain, et en particulier à celles des exosomes. Ces membranes contiennent des protéines, des lipides, des ARN messagers (ARNm), des microARN (miARN), des ARN circulaires (circARN), et des ARN longs non codants (lncARN). On réalise de plus en plus que le lait humain représente un système complexe de signalisation métabolique et endocrine destiné à programmer la croissance et le développement infantiles (Melnik, 3 études). C’est entre autres le cas des miARN, et on a constaté que le lait humain transférait au nourrisson de nombreux miARN exosomaux. Ils semblent survivre à la digestion et pouvoir passer dans la circulation sanguine et atteindre les tissus périphériques où ils pourront jouer un rôle.
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