L’entérocolite ulcéronécrosante (EUN) est une pathologie relativement fréquente chez les grands et très grands prématurés (nés à < 1 500 g), avec un taux de mortalité de 5 à 10 %. Environ 30 % des nourrissons touchés devront subir une chirurgie. De plus, cette pathologie peut avoir un impact négatif à long terme : cholestase, pathologies hépatiques, mauvaise croissance, pathologies osseuses, syndrome de l’intestin court, infections, déficit neurologique. Les facteurs corrélés sont multiples et incluent une colonisation intestinale anormale, une immaturité immunologique, une immaturité de la barrière muqueuse intestinale, un sous-développement de la microvascularisation intestinale… On a constaté que la prévalence de l’EUN était plus basse chez les prématurés nourris avec du lait humain que chez ceux nourris avec une préparation pour nourrissons. Les auteurs font le point sur le mécanisme d’action des facteurs nutritionnels, immunologiques et biologiquement actifs susceptibles de protéger le nourrisson, sur leur taux lacté, et sur leur potentiel thérapeutique pour limiter la prévalence ou la sévérité de l’EUN chez les grands prématurés.
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