L’allaitement, un processus physiologique qui permet au nourrisson de recevoir au sein maternel de quoi se nourrir et se réconforter, est un comportement de maternage qui a un impact majeur non seulement sur la nutrition, la santé et le développement infantiles, mais également sur la santé et le bien-être des femmes. Les relations de soins sont des activités qui permettent de répondre aux besoins physiques, psychologiques et émotionnels des personnes, depuis les nourrissons jusqu’aux personnes âgées en passant par les malades et les infirmes. Ces activités peuvent être directes (soins, alimentation…) ou indirectes (cuisine, ménage…). D’après l’Organisation Internationale du Travail (OIT), ces soins constituent l’essence de l’humanité, car tous les êtres humains ont besoin de soins pour vivre et se développer. Ne pas soutenir correctement les activités bénévoles de soins abaisse les capacités sociales et la cohésion dont dépendent les sociétés. Mais si ces activités de soins bénévoles sont vitales, il s’avère que ce sont essentiellement les femmes qui les assument, ce qui peut diminuer leur bien-être, leur autonomie et leur participation aux autres aspects de la société. Les auteurs soutiennent la position selon laquelle ce n’est pas en soi la nécessité d’assurer des activités de soins qui est un problème, mais le fait que ces activités, très souvent non payées, sont le plus souvent assurées par les femmes, ce qui constitue une disparité liée au sexe. L’allaitement faisant partie des processus physiologiques du spectre de la sexualité féminine, il est normal qu’il soit assumé par les femmes, mais cela devrait être une raison supplémentaire pour que la capacité des femmes à allaiter soit valorisée et utilisée pour augmenter leur émancipation. Lorsque ce n’est pas le cas, les interventions de promotion pourront saper les droits humains des femmes.