Sévère hyponatrémie secondaire à un macroadénome pituitaire en post-partum
Les macroadénomes pituitaires peuvent induire des troubles visuels, d’importants dysfonctionnements endocriniens et des compressions des structures environnantes, en particulier en cas d’apoplexie pituitaire (hémorragie interne). Les symptômes les plus courants sont des céphalées, des troubles visuels induits par la compression du chiasma optique, des troubles endocriniens (hyperprolactinémie, maladie de Cushing, acromégalie), de la fatigue… La présentation clinique sera fonction de l’hormone sécrétée par la tumeur et des pressions qu’elle exerce sur les tissus environnants. La grossesse a un impact sur la glande pituitaire. Les hormones placentaires induisent une augmentation de la sécrétion d’oestrogène et de progestérone, ce qui induit une hypertrophie des cellules lactotropes de l’antéhypophyse. L’apoplexie pituitaire est une urgence médicale caractérisée par une hémorragie soudaine, souvent sur un adénome préexistant. Son risque est plus élevé en post-partum en raison de l’augmentation de son activité hormonale, en particulier en présence d’un adénome. Le diagnostic pourra être plus difficile pendant cette période en raison des modifications physiologiques induites par la grossesse et l’allaitement. Les auteurs présentent un cas d’apoplexie d’un adénome pituitaire.
Mastite et choc toxique streptococcique (SCTS) chez une mère allaitant un enfant souffrant de scarlatine
Les mastites lactationnelles touchent de nombreuses mères. L’origine d’une mastite infectieuse reste débattue. La cavité orale du bébé est un réservoir de bactéries, qui peuvent remonter dans le sein. Celui-ci peut également être contaminé par voie hématogène. Les auteurs présentent un cas de mastite grave suite à une contamination par un Streptococcus pyogenes du groupe A, ayant induit une nécrose et un syndrome de choc toxique streptococcique (SCTS) chez une mère dont l’enfant présentait une scarlatine.
Invagination intestinale aiguë chez un bébé régulièrement exposé à la marijuana via l’allaitement
La marijuana, dérivée du cannabis, est couramment utilisée comme substance psychoactive, y compris chez les femmes enceintes et allaitantes, suite à sa légalisation pour un usage médical et récréationnel dans nombre d’États des États-Unis. Le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) est la principale molécule psychoactive. Il passe bien dans le lait humain en raison de sa liposolubilité. Par ailleurs, les produits à base de cannabis vendus actuellement sont plus concentrés en THC que ceux vendus il y a plusieurs décennies. Les données sur l’impact de l’exposition au cannabis via le lait maternel chez l’enfant sont peu concluantes, mais elles restent succinctes et n’évaluent pas cet impact à long terme. L’invagination intestinale aiguë (télescopage d’un segment d’intestin dans un autre) est la cause la plus courante d’urgence chirurgicale abdominale chez les jeunes enfants. Les gastro-entérites sont un facteur de risque, mais aucune cause précise n’est identifiée dans 90 % des cas. Les auteurs rapportent un cas d’invagination intestinale aiguë chez un bébé, susceptible d’être liée à son exposition au THC via le lait maternel.






