d'après : Moore SR et al, Epigenetic correlates of neonatal contact in humans, Development and Psychopathology 2017 ; 29(5) : 1517-38.
On sait depuis longtemps l’importance du contact et du toucher pour le bon développement de nos bébés. On savait déjà par des expériences chez des animaux que le toucher des petits par la mère provoquait des modifications épigénétiques par méthylation de l’ADN. Une étude vient pour la première fois de montrer que c’est aussi vrai chez les bébés humains.
Des chercheurs de Colombie britannique ont suivi une centaine d'enfants pendant quatre ans. Ils ont d’abord demandé à des parents de bébés âgés de 5 semaines de tenir un journal du comportement de l'enfant (pleurs, sommeil, alimentation…) et aussi de garder trace de la fréquence et de la durée de leurs contacts physiques avec lui. Puis, quand les enfants ont eu aux alentours de 4 ans ½, les chercheurs leur ont fait un prélèvement buccal afin d'avoir un échantillon d'ADN, et ont regardé s'il y avait une différence entre ceux qui avaient été beaucoup touchés bébés et ceux qui l'avaient moins été.
Eh oui, il y avait bien une différence ! Les cellules de ceux qui avaient été moins touchés étaient moins matures qu'elles n’auraient dû l'être étant donné l'âge des enfants. Sarah Moore, l'auteur principal de l'étude, a bien l'intention de poursuivre la recherche pour voir « si cette "immaturité biologique" observée chez ces enfants peut avoir des implications pour leur santé, et en particulier leur développement psychologique ».
Brève parue dans Allaiter aujourd'hui n° 115 115, avril 2018.
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