Ce dossier a été publié dans Allaiter aujourd'hui n° 66, LLL France, 2006
Les informations sur les bienfaits du lait maternel pour la santé présente et future des bébés se faisant de plus en plus nombreuses et étant de mieux en mieux connues (1), on voit de plus en plus de mères décider d’en faire bénéficier leur bébé, même si la mise au sein n’est pas possible ou souhaitée, pour une raison ou pour une autre.
Sans compter toutes celles qui, séparées de leur bébé plus ou moins longtemps et plus ou moins régulièrement (reprise du travail, prématurité, hospitalisation…), souhaitent que celui-ci continue à recevoir leur lait même pendant leur absence (2).
Dans tous ces cas, la mère va donc tirer son lait (à la main, avec un tire-lait manuel ou électrique) et le donner (ou le faire donner) au bébé dans un récipient ou un autre : biberon, soft-cup, cuiller, seringue, pipette, gobelet… L’objet de cet article n’est pas d’expliquer comment faire (3), mais pourquoi on peut être amenée à faire ce choix.
Les raisons d’un tel choix
Pour certaines mères, la décision est motivée par une certaine conception du parentage et de la vie avec un enfant. Elles peuvent craindre d’être « esclave » de leur bébé, et vouloir qu’une autre personne puisse le nourrir en leur absence.
Les mères qui pensent que nourrir un enfant au biberon est plus facile, pratique et acceptable socialement que d’allaiter peuvent souhaiter donner quand même à leur enfant le lait prévu pour lui par la nature.
D’autres, peut-être suite à une expérience précédente difficile, souhaiteront éviter les difficultés du passage au biberon lorsqu’elles reprendront leur travail.
Des mères pensent que le fait de donner leur lait au biberon les aidera à imposer à leur enfant des repas à heures fixes.
D’autres encore font le choix du biberon parce qu’elles ne s’imaginent pas allaiter en public.
Certaines mères auront vécu un allaitement précédent de façon très négative, ou auront souffert de nombreux problèmes, et ne voudront pas courir le risque de revivre une expérience similaire.
Certaines mères se sentiront incapables de mettre leur enfant au sein en raison, par exemple, d’antécédents d’abus sexuels.
Un certain nombre « passeront » au biberon de leur lait après un début d’allaitement jugé trop difficile. Elles peuvent avoir un problème de mamelons plats ou ombiliqués, des mamelons douloureux, un engorgement, un bébé qui dort beaucoup et a du mal à prendre le sein, un bébé dont la succion n'est pas efficace, etc.
Enfin, certaines mères feront ce choix parce qu’il est impossible de mettre le bébé au sein pour diverses raisons anatomiques ou physiologiques. Certains enfants pourront être mis au sein au bout de quelques semaines ou quelques mois (bébé prématuré, problème neurologique transitoire…), d’autres enfants ne le pourront jamais (malformation faciale importante, trouble neurologique sévère…). Le lait maternel est particulièrement important pour les bébés qui ont un problème de santé, et leurs mères pourront être particulièrement motivées pour que leur enfant reçoive leur lait pendant aussi longtemps que possible. Une mère séropositive pour le VIH pourra aussi choisir de tirer son lait, pour le donner à son bébé après l’avoir chauffé.
Quand l’allaitement au sein serait possible
Dans la majorité des cas, les mères qui donnent leur lait autrement qu’au sein ne le font pas vraiment par choix, mais parce qu’elles ont connu des difficultés d’allaitement au démarrage, et qu’elles n’ont pas reçu le soutien et l’information nécessaires pour les surmonter. Tirer leur lait pour le donner au bébé leur a semblé sur le moment la meilleure façon de résoudre ces difficultés.
On pourrait être tenté d’essayer de résoudre leur problème d’allaitement, mais ce n’est pas si simple. Ces mères ont eu une expérience de l’allaitement désagréable, voire traumatisante, et elles ont surtout besoin d’acceptation et qu’on reconnaisse tous les efforts qu’elles font pour le bien de leur bébé. Tirer son lait pour le donner au biberon à l’enfant est souvent plus long et difficile que de mettre l’enfant au sein. Or, bien souvent, les efforts de la mère sont peu reconnus par son entourage, qui ne comprend pas qu’elle « s’embête » à ça, alors qu’il serait tellement plus facile d’utiliser un lait tiré d’une boîte...
Lorsque le « tire-allaitement » est un choix fait par la mère, elle peut se sentir jugée par les professionnels de santé, mal acceptée par d’autres mères allaitantes, et ne pas se voir elle-même comme une mère allaitante. En réaction, elle peut refuser de lire de la documentation sur l’allaitement et être mal informée, y compris sur les techniques d’expression et de conservation du lait. Alors qu’elle aussi a besoin d’informations justes sur le choix d’un bon tire-lait, les temps de conservation du lait maternel, comment augmenter sa sécrétion lactée, traiter un engorgement, une candidose ou une mastite, et éviter les divers problèmes qu’elle peut rencontrer.
La mère qui « tire-allaite » peut grandement bénéficier de rencontres et d’échanges avec d’autres mères allaitantes, que ce soit dans les groupes de mères ou sur des forums Internet. L’expérience montre que les participantes, loin de juger ces mères, sont généralement très admiratives du mal qu’elles se donnent pour offrir le meilleur à leur enfant.
Participer à ces réunions et à ces forums est un bon moyen de s’informer sur le « tire-allaitement », sur l’allaitement en général (ce qui permettra peut-être à l’enfant suivant d’être allaité au sein avec succès) et sur un maternage proche de l’enfant et respectueux de ses besoins. Et il peut même arriver que grâce au soutien et à l’information reçus, l’enfant « tire-allaité » finisse par (re)prendre le sein.
Lorsque la mise au sein est impossible
Pour un certain nombre de mères, le fait de ne pas mettre l’enfant au sein n’est pas un choix, mais une situation qu’elles subissent. Elles devront faire le deuil de l’allaitement qu’elles auraient souhaité avoir, ce qui sera encore plus difficile lorsqu’elles ont vécu un allaitement gratifiant auparavant.
Lorsqu’une mère met au monde un bébé handicapé, elle peut compter sur la compassion et le soutien de son entourage. Si le handicap a pour conséquence l’impossibilité de mettre l’enfant au sein, la perte de la relation d’allaitement, vécue comme un crève-cœur par la mère, sera très souvent considérée par l’entourage comme une broutille en regard des autres problèmes, et la mère ne trouvera probablement aucune oreille attentive prête à l’écouter parler de sa peine. Sa décision de tirer son lait pour le donner à son bébé, afin de « sauver ce qui peut l’être », pourra même, dans certains cas, être considérée avec stupeur, voire avec hostilité. Et son chagrin de ne pas pouvoir avoir une relation d’allaitement « normale » sera généralement totalement incompris.
Or, et ce tout particulièrement pour une femme qui a déjà eu l’occasion de vivre une relation d’allaitement gratifiante, l’allaitement est une relation dont la dimension émotionnelle et affective est très importante. Il constitue une part importante du maternage. La mère se retrouve privée de cette relation qu’elle attendait ; elle ne pourra pas vivre les moments de joie et d’apaisement que sont les tétées, consoler facilement son enfant en le mettant au sein… Si, en outre, elle ne peut même pas faire part à d’autres personnes de sa peine par crainte de subir reproches ou moqueries, cela sera encore plus difficile à vivre.
Dans notre société où l’allaitement est encore peu valorisé, et où le lait industriel est considéré comme à peu près aussi bon que le lait maternel, les femmes qui décident d’allaiter pendant plus de quelques mois doivent souvent affronter une pression sociale les poussant à sevrer leur enfant. Cette pression sera encore plus importante sur une mère qui décide de tirer son lait, et d’autant plus si elle le fait longtemps.
Au lieu d’être félicitée et soutenue pour son souhait de donner à son enfant l’aliment de premier choix, elle s’entendra très souvent reprocher d’investir tant de temps et d’énergie à tirer son lait alors qu’il « serait tellement plus simple et tout aussi bien de donner un lait industriel ». Si cette mère rencontre ne serait-ce qu’une seule personne, tout particulièrement si cette personne est un professionnel de santé, qui lui dise régulièrement que ce qu’elle fait est vraiment le mieux pour son enfant, que son lait est important pour son bébé, cela l’encouragera dans les inévitables moments de doute et de découragement pendant lesquels elle se demandera si continuer à tirer son lait est vraiment utile.
Article adapté de l’article de J. Landis « Supporting the human-milk-feeding mother »
Leaven 2001 ; 37(1) : 3-6
(1) Voir par exemple la brochure du ministère de la Santé, Allaitement maternel. Les bénéfices pour la santé de l’enfant et de sa mère. Et aussi Allaiter, c’est bon pour la santé de l’enfant et de sa mère (éditions Jouvence), en vente dans la boutique.
(2) Voir AA n° 53, Tirer son lait.
(3) Voir par exemple Le biberon à l'horizontale.
À lire :
– Traité de l’allaitement maternel, LLLI, 199-214, avec de nombreux conseils sur la fréquence des « tirées », le choix du tire-lait, le « sevrage » du tire-lait, etc.
– Mohrbacher N, Mothers who chose to pump instead of breastfeeding, Circle of Caring 1996 ; 8 : 92-95. Dans cette étude (largement reprise dans le Traité de l’allaitement maternel, 206-208), des mères ayant nourri leur bébé de leur lait au biberon ont donné comme raison à cette décision : le bébé a refusé de prendre le sein ; le bébé était incapable de prendre le sein en raison d’une fente palatine ou d’une autre malformation ; le bébé a refusé de reprendre le sein après un sevrage prolongé ; le bébé a préféré le biberon après avoir passé la première semaine en soins intensifs ; l’allaitement provoquait des douleurs de mamelons alors que l’expression n’était pas douloureuse ; la mère a jugé que tirer son lait et le donner au biberon convenaient mieux à son style de vie ; la mère ne se sentait pas à l’aise d’allaiter en public ou avec l’acte d’allaiter lui-même. Les mères de l’étude avaient tiré leur lait entre 2 et 21 mois, et toutes ont affirmé avoir été capables de maintenir leur production lactée jusqu’à ce qu’elles aient été prêtes à arrêter.
Lire ce message à 5h du matin me fait un bien fou.
Après un premier allaitement pas facile mais réussi et un tire allaitement jusqu'à 11 mois j'ai pensé que le deuxième serait hyper facile. Après 10 jours super ma fille s'est mise à teter moins fréquemment et dormir bcp entre 2 tétées, du coup Baisse de lactation. Une nuit à 3 h du matin voyant mes seins archi mou (je les connais par cœur, à 3h du matin c'est pas censé être mou),
Et qu'elle ait lâché le sein au bout de 3 min car trop de débit, j'ai dit : stop biberon tire lait.
La lactation est reparti. J'ai réussi à remettre ma fille au sein mais malgré un drainage du premier lait (ref) elle lâchait le sein hyper facilement si le débit n'était pas exactement parfait (ni trop ni trop peu). J'ai fini cette nuit par abandonner ma tétée de nuit , si chère à mon cœur car ne prend pas assez (lâche le sein, ne reprend pas le deuxième). Elle a 1 mois et demi et j'ai une impression d'échec et d'avoir mal fait les choses. Je ne reviendrai pas en arrière je le sais, au biberon elle s'endort hyper vite aussi, comme au sein et elle est déjà à une tétine vitesse 2 car la vitesse 1 allait trop lentement (ma première était encore à la vitesse 1 à 6 mois !) et j'ai bien vu les dernières nuit que la succion était moins efficace au sein. Oui tirer son lait c'est chronophage surtout avec une aînée de 21 mois mais pour rien au monde elle n'aura autre chose que mon lait. Je sauve ce que je peux sauver comme vous écrivez. Et ça fait juste du bien de lire que ça n'arrive pas qu'à moi.
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L'alimentation de l'enfant est pourtant un choix - et une responsabilité - partagée.
En ce qui concerne ma famille (la première a refusé le sein mais nos deux autres enfants ont été allaités), le tire-lait s'est imposé comme une évidence. Pour que nous, les co-parents, puissions partager la magie de ces moments, et aussi, parfois, les galères.
Les bienfaits (sans obligation bien sûr) du lait maternel ne sont pas discutables, mais ils sont propres à sa composition ; ceux d'être nourris (au sein ou au biberon) par ses deux figures d'attachement, est quelque chose d'extraordinaire tant pour nous que pour lui.
Olala, si vous saviez à quel point ça fait du bien de voir que je ne suis pas seule dans cette situation !
L'allaitement j'en étais convaincue avant même d'avoir des enfants.
Pour ma 1ère, c'était un échec cuisant ! Et j'ai eu du mal à l'accepter.
Pour la 2ème je me suis mieux entourée et après 3 semaines de galères, ouf enfin ça marchait !! Allaitement exclusif jusqu'à 7 mois et arrêt voulu de ma part.
Pour le 3eme je me suis dis, ça va allait je connait les difficultés ça va aller. Et tout allait bien jusqu'à ce que je sois hospitalisée à nouveau une semaine apres mon accouchement. Du coup, découverte du biberon pour mon petit garçon. Le temps que je me remette physiquement soit ai bout d'une semaine je repropose le sein mais il le refuse. Le bibi c bcp plus facile !
J'ai décidé alors de le tire allaité ( je ne savais même pas que ce terme existait !)
Pour le moment, tout va bien, j'ai même plus que nécessaire alors je fais des stocks congelés pour pouvoir allaiter le plus longtemps possible. Je ne me fixe pas de date d'arrêt, tant que ça marche je le ferai.
Tout comme certaines je ne sens pas légitime de dire que j'allaite et l'organisation est parfois complexe. Heureusement j'ai un mari compréhensif mais ce n'est pas le cas de tout mon entourage. Ma mère par exemple préférerai que je passe exclusivement au lait en poudre par ce vous comprenez le mélange de lait ça doit le déranger ! Alors qu'il ne boit que mon lait ! Je fais fi de ses remarques et je continue. Elle ne m'a jamais soutenu dans mon allaitement.
Merci pour vos temoignages
J'ai fait le tire-allaitement pendant plus de 5 ans. Je voulais absolument que mes enfants soient allaiter, et ils l'etais.
Je vous remercie pour cet article, à l'époque où je me suis retrouvée face à mes difficultés, je me souviens que le passage suivant m'a fait pleurer tellement ça m'a libéré de ma culpabilité :
"On pourrait être tenté d’essayer de résoudre leur problème d’allaitement, mais ce n’est pas si simple. Ces mères ont [...] surtout besoin d’acceptation et qu’on reconnaisse tous les efforts qu’elles font pour le bien de leur bébé. Tirer son lait pour le donner au biberon à l’enfant est souvent plus long et difficile que de mettre l’enfant au sein."
Après un accouchement qui s'est bien passé, je pensais que mettre mon bébé au sein serait facile et naturel.
Sauf que dans mon cas, je n'ai jamais pu mettre mon bébé au sein, pas une seule fois, à cause de soucis anatomiques de mon côté. On a essayé beaucoup de choses avec ma sage-femme, rien n'a marché, et assez rapidement le poids de la culpabilité de ne pas réussir à mettre au sein un bébé qui pourtant tétait au vigueur sur toutes les supports qui passaient est devenu tellement écrasant, que je n'ai pas cherché à persévérer.
J'étais juste "nulle".
La seule chose que je pouvais essayer de faire, c'était de lui donner au moins mon lait, même dans un biberon. J'ai fais du tire-allaitement mixte (car je n'ai jamais réussi à tirer assez de lait pour couvrir tous ses besoins) pendant un peu plus de 2 mois, avant que le retour de couches ne se charge d'anéantir ma lactation.
Mes proches ont fait preuve de compréhension et de soutien, j'ai cette chance ; mais au jour d'aujourd'hui, quand on me demande si j'ai allaité mon bébé, je ne me sens pas légitime à répondre "Oui" ...
Cet article est intéressant et assez particulier.
Car vous évoquez le jugement face au choix de « tire-allaiter », notamment des proches.
Or, le jugement ne vient pas tant des proches que des spécialistes de l’allaitement (il n’y a qu’à lire majeure partie des articles de la lllfrance). L’article ici est bien le seul où la femme qui n’allaite pas au sein n’est pas jugée !
Car pour beaucoup de femmes, le choix de tire allaiter n’en est pas un. C’est une réalité : certains bébés ne prennent pas le sein (malgré un bon accompagnement, de bonnes positions au sein, et une persévérance forçant le respect...). Donc arrêtez de juger les mères dans vos articles, cela incite davantage les mères à passer au lait industriel : quel dommage !
Et voila, encore un article qui m'aide ;o)
et cette fois me rassure sur le fait de pouvoir donner le meilleur (à mes yeux) à mon bébé, même si c'esten lui donnant au biberon !! L'allaitement OUI, mais dans de bonnes conditions, si non autant opté pour le tire-allaitement ;o)
MERCI pour cet article et aussi MERCI pour vos expériences en commentaires, qui m'aide et me permet de constater que je ne suis pas la seule dans ce cas !!! bonne continuation à toutes!
Gwendolyne et Cally
Quel bel article. Il est vrai que je rêvais d'un allaitement paisible et aujourd'hui, je culpabilise car j'ai été certes très mal conseillée sur mon allaitement mais j'aurais pu anticiper en faisant des recherches, ça aurait peut être sauvé mon allaitement. C'est mon premier et je ne savais pas que pour quelque chose de naturel, ça pouvait être aussi compliqué...
Eléanore je suis comme vous: j'ai accouché le 3 décembre et malgré un beau de naissance, il avait beaucoup perdu et peinait à reprendre. Retour à la maison, perte de poids donc les sage femme me disent de donner deux bib de 90ml par jour en plus des tétées (picot, relais allaitement 1er age). Sauf que mon petit loulou s'est vite fait au bib, au débit ... Et depuis il s'énerve au sein.... J'aimerais continuer de tirer mon lait pour conserver les tétées réconfort, et quelques tétées la nuit qu'il prend assez bien...
Je pense donc faire comme vous, tirer toutes les 3 heures et compléter si besoin avec le lait artificiel...
J'ai quelques questions:
1) au biberon, vous donnez à la demande ou vous respecter les doses quotidiennes du lait artificiel (dans mon cas actuel 6 bib de 120 ??)
2) vous donnez votre lait dans lequel vous ajoutez un épaississant ? pouvez vous m'en dire plus ?
Après 3 mois de galère avec mon bébé qui régurgite énormément, s'agite au sein et tête tres souvent (toutes les 2h la nuit), j'ai décidé de tirer mon lait et d'y ajouter un épaississant. Resultat: plus qu'un réveil la nuit, des vrais siestes la journée et un bébé paisible! Alors certes je passe beaucoup de temps à tirer mon lait, mais quelle fierté de pouvoir continuer l'allaitement malgré tous les "conseils" de la part du médecin, pharmacien de donner du lait artificiel en complément.
Enfin un article qui déculpabilise. Je rêvais d'un allaitement classique et heureux. Malheureusement, la réalité n'est pas toujours celle souhaité. J'ai allaité au sein ma fille pendant 4 mois malgré les pleurs et les crises. On a pensé à un RGO, a un réflexe d'éjection fort,... Depuis quelque jour, ne supportant plus de voir ma puce refuser le sein et pleurer, j'ai commencé à tiré mon lait. Pour le moment, je tire que 350 ml par jour, et je dois à contre cœur compléter par de la poudre. Malgré les tisanes d'allaitement, les huiles d'allaitement et un tirage toutes les 3h, ma production est faible. Mais je fais mon maximum. Et elle a l'air plus heureuse désormais le ventre plein! Alors oui, certaines femmes n'ont pas le choix. Merci enfin de le dire !
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