Il y a quelque temps, on m’a posé la question de savoir ce que je pensais de "l’infodémie dans le domaine spécifique de l’allaitement en ce début de 21e siècle".
Ne connaissant pas ce terme, je suis allée voir ce qu’en disait Wikipédia. J’ai trouvé ceci : "L’infodémie (mot-valise fusionnant "information" et "épidémie") est la propagation rapide et large d’un mélange d’informations à la fois exactes et inexactes sur un sujet (par exemple une maladie). À mesure que les faits, les rumeurs et les craintes se mélangent et se dispersent, il devient alors difficile d’obtenir des informations essentielles sur un problème."
Et j’ai répondu ceci :
"Étant tombée dans la marmite de l’allaitement il y a plus de 40 ans, je me souviens d’un temps, disons avant l’an 2000, où il était bien difficile d’avoir accès à une information correcte sur le sujet. La bibliothèque d’ouvrages sur l’allaitement se résumait alors au manuel de La Leche League et au livre de Marie Thirion.
Personnellement, j’ai toujours vu le développement d’Internet comme un formidable accélérateur, que ce soit dans l’accès à des informations fiables ou dans la possibilité de trouver du soutien et de l’entraide (listes de discussion, forums, groupes Facebook…).
Alors oui, bien sûr, on trouve aussi des bêtises sur Internet, et il peut être difficile pour certaines mères de faire le tri entre informations fiables et non fiables.
Mais quand je vois que le site de LLL France reçoit chaque année plus de 4 millions de visites, que notre groupe Facebook compte plus de 80 000 membres, que les (bons) livres sur l’allaitement se multiplient, qu’on trouve maintenant des informations et du soutien sur des points très particuliers (tire-allaitement, allaitement de bébés avec une fente palatine, de bébés porteurs de trisomie 21, allaitement par une mère diabétique, lactation induite, etc., etc.), je trouve que cette "inflation" d’informations est plutôt une bonne chose.
Bien sûr, cela ne remplacera jamais la rencontre in real life avec des mères allaitantes, notamment dans les groupes de soutien comme les groupes LLL. Mais quand ce contact n’est pas possible pour une raison ou pour une autre (qu’on pense par exemple aux confinements des dernières années !), il est bon de pouvoir compter sur une communauté virtuelle qu’on peut rejoindre et interroger à toute heure du jour… et de la nuit.
À chacune d’y trouver et d’y prendre ce qui lui convient pour être bien informée et bien accompagnée dans son chemin d’allaitement."
Claude Didierjean-Jouveau
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