Le premier enfant de cette femme a été conçu par procréation médicalement assistée (PMA), en raison d’une stérilité hypophysaire chez elle, et d’un spermogramme non optimal chez son conjoint. L’allaitement se passe parfaitement bien.
À 38 ans, 12 mois après son accouchement, elle allaite toujours lorsqu’elle envisage une nouvelle PMA afin d’avoir un second enfant. Le gynécologue lui demande de sevrer pour ce faire. Toutefois, son taux de prolactine étant parfaitement normal, cette mère décide de poursuivre l’allaitement, sans le dire au gynécologue.
Le protocole de stimulation ovarienne est démarré, avec des injections de lutropine α et de ménotropine. L’ovulation est déclenchée par une injection de gonadotrophine chorionique (5000 UI) suivie d’une insémination avec le sperme du conjoint, puis à nouveau 3 injections de gonadotrophine chorionique (1500 UI) en phase lutéale, en raison d’une LH défaillante chez cette patiente. Le suivi biologique et échographique régulier montre qu’après quelques difficultés (les ovaires ne réagissaient pas à la stimulation et une augmentation des doses a été nécessaire), la stimulation aboutit : cette mère est de nouveau enceinte.
La stimulation n’a eu aucun impact sur l’allaitement, sauf éventuellement une légère baisse de la production lactée pendant la période de stimulation. La mère poursuivra l’allaitement de son premier enfant pendant toute la grossesse, qui se déroule parfaitement normalement. À 37 semaines d’aménorrhée, son premier enfant a nettement réduit la fréquence et la durée des tétées, il semble être dérangé par le goût du lait. Il a alors 20 mois. Il tentera de reprendre le sein après la naissance de son frère, mais sans réelle motivation. Il est sevré. Le second enfant de cette mère a actuellement 19 mois, et il est toujours allaité.
Ndlr : La majorité des produits utilisés pour la PMA sont des analogues hormonaux, de poids moléculaire élevé (et donc peu susceptibles de passer dans le lait), et dont la biodisponibilité orale est nulle. Pour plus d’informations sur l'impact possible des produits sur l'enfant allaité, voir le coin du prescripteur sur le sujet (Dossiers de l'allaitement n° 97, 2013) téléchargeable ICI.
On vient de m'annoncer que je vais devoir sevrer ma fille car l'allaitement produit de l'ocytocine et donc donne un utérus contractile.
Donc risquerait de donner suite à une fausse couche si grossesse il y a.
Par conséquent, ils refusent d'entamer un quelconque protocole tant que j'allaite...
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