Je suis Sylvie, maman de Dario, 5 ans, et d’Elina, 32 mois. Dès le début de mes grossesses, je souhaitais allaiter mes enfants, et j’ai pleinement réalisé ce souhait.
Comme toutes les mamans, il m’a été très difficile de débuter l’allaitement de Dario : le stress de l’accouchement, les changements d’humeur, et les aides-soignantes qui ne savaient pas toujours me montrer comment positionner mon fils. Puisque je ne le vois pas, je touchais sa bouche pour l’amener sur mon sein, et Dario croyait qu’il s’agissait du téton et voulait l’attraper, s’énervait. Nous avons pourtant fini par y arriver, et Dario est devenu un assidu de la tétée et en a bien profité.
Pour Elina, j’étais plus détendue, car j’avais l’expérience, et je n’avais pas trop besoin de toucher pour bien la positionner. Elle était plus patiente, mais elle est devenue aussi assidue que son frère. J’ai allaité mes enfants complètement jusqu’à ce qu’ils arrivent chez l’assistante maternelle/à la crèche.
J’ai continué à les allaiter en travaillant.
Une amie m’a expliqué le fonctionnement d’un tire-lait mécanique. J’avais du mal à m’en servir au début, mais très vite, il n’y a plus eu de problèmes. J’utilisais une balance graduée en relief pour peser chaque biberon, afin de savoir combien de lait j’avais tiré. Je demandais à mon compagnon d’inscrire sur une étiquette autocollante la date du biberon. Pour Elina, j’ai rajouté sur le biberon des étiquettes vocales sur lesquelles j’enregistrais ces informations. Je stérilisais les biberons dans une solution à froid pour plus de sécurité (éviter de me brûler à la vapeur). J’ai donné un à deux biberons par jour aux gardes de mes enfants jusqu’à ce qu’ils aient 1 an.
Dario a continué de boire mon lait jusqu’à ses 22 mois, à peu près lorsque j’ai appris que j’étais enceinte d’Elina. Elina souhaite toujours le lait de maman un petit peu le matin, sinon elle est de mauvaise humeur.
Les temps d’allaitement ont été pour mes enfants et moi des moments délicieux où ils dégustaient mon lait. Je touchais leur visage, leurs cheveux, et ils me caressaient ou me tapaient gentiment.
Lorsque je suis rentrée de la maternité avec Elina, Dario a voulu regoûter le trop-plein de lait que j’avais tiré. Elina m’a souvent demandé du lait en tirant sur mon vêtement pour y accéder plus vite.
Malgré les remarques de mon entourage étonné que j’allaite encore, je ne regrette pas du tout ce choix et j’en suis très fière.
Il ne faut pas oublier le soutien du papa sans qui j’aurais peut-être baissé les bras et qui a été pour moi une aide précieuse.
Sylvie D. (75)
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