Texte de la Résolution 41.11 prise par l'Assemblée Mondiale de la Santé en mai 1988
La Quarante et Unième Assemblée mondiale de la Santé,
Ayant examiné le rapport du Directeur Général sur la nutrition chez le nourrisson et le jeune enfant ;
Rappelant les résolutions WHA 33.32, WHA 34.22 et WHA 39.28 sur l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant, ainsi que les résolutions WHA 37.18 et WHA 39.31 sur les mesures de prévention et de lutte contre l'avitaminose A et la xérophtalmie, et contre les troubles dus à une carence en iode ;
Préoccupée par la régression persistante de l'allaitement dans de nombreux pays et désireuse de voir identifier et supprimer les obstacles à cette forme d'allaitement ;
Consciente du fait que de nouvelles interventions nationales communautaires et familiales à grande échelle pourraient faire avancer la cause d'une nutrition appropriée du nourrisson et du jeune enfant ;
1. FÉLICITE les gouvernements, les organisations féminines, les associations professionnelles, les groupements de consommateurs et autres groupes non gouvernementaux, ainsi que l'industrie alimentaire, des efforts qu'ils ont fait pour promouvoir une nutrition appropriée du nourrisson et du jeune enfant, et les encourage à appuyer, en coopération avec l'OMS, les actions nationales en faveur de programmes nutrition des femmes et des enfants ;
2. DEMANDE INSTAMMENT aux États Membres :
(1) de développer ou de renforcer les programmes nationaux de nutrition, y compris les approches multisectorielles, dans le but d'améliorer la santé et l'état nutritionnel de leurs populations, et en particulier des nourrissons et des jeunes enfants ;
(2) de faire en sorte que les pratiques et procédures suivies soient conformes au but et aux principes du Code International des Substituts du Lait Maternel, si ce n'est pas encore le cas ;
3. PRIE le Directeur Général de continuer à collaborer avec les États Membres, par le truchement des bureaux régionaux de l'OMS et en coopération avec d'autres institutions du système des Nations unies, en particulier la FAO et l'UNICEF, pour :
(1) cerner et évaluer les principaux problèmes dans le domaine de la nutrition et du régime alimentaire, élaborer des stratégies nationales visant à les résoudre, appliquer ces stratégies et surveiller et évaluer leur efficacité ;
(2) mettre en place des systèmes efficaces de surveillance de l'état nutritionnel de leurs populations afin de s'assurer que toutes les grandes variables dont il dépend soient dûment prises en compte ;
(3) rassembler, analyser, gérer et exploiter l'information obtenue sur l'état nutritonnel de leurs populations ;
(4) suivre, conjointement avec d'autres indicateurs de la santé maternelle et infantile, l'évolution de la prévalence et de la durée de l'allaitement intégral ou avec complément en vue d'améliorer les taux d'allaitement ;
(5) élaborer des recommandations concernant le régime alimentaire, y compris l'introduction d'aliments de complément en temps voulu et l'adoption de pratiques de sevrage appropriées, qui tiennent compte des circonstances propres à chaque pays ;
(6) fournir une assistance juridique et technique aux États Membres qui en feront la demande pour l'élaboration et/ou la mise en œuvre de codes nationaux de commercialisation des substituts du lait maternel, ou d'autres instruments similaires ;
(7) concevoir et exécuter des études collectives pour évaluer l'impact des mesures prises afin de promouvoir l'allaitement et la nutrition de l'enfant dans les États Membres.
Mai 1988.
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