Texte de la Résolution 43.3 prise par l'Assemblée Mondiale de la Santé en mai 1990.
La Quarante-Troisième Assemblée mondiale de la Santé,
Rappelant les résolutions WHA 33.32, WHA 34.22, WHA 35.26, WHA 37.30, WHA 39.28 et WHA 41.11 concernant l'alimentation et la nutrition chez le nourrison et le jeune enfant ;
Ayant examiné le rapport du Directeur Général sur la nutrition chez le nourrisson et le jeune enfant ;
Réaffirmant les propriétés biologiques uniques du lait maternel qui contribuent à protéger le nourrisson contre les infections, à stimuler le développement de son système immunitaire et à éviter certaines allergies ;
Rappelant que l'allaitement a une influence positive sur la santé physique et psychologique de la mère, et qu'il contribue de façon importante à l'espacement des naissances ;
Convaincue qu'il importe de protéger l'allaitement dans les groupes et populations où il demeure la méthode normale d'alimentation des nourrissons, de l'encourager là où il ne l'est pas par une information et un appui appropriés, et de tenir compte des besoins particuliers des femmes qui travaillent ;
Reconnaissant le rôle clé que jouent dans la protection et l'encouragement de l'allaitement les agents de santé, en particulier le personnel infirmier, les sages-femmes et les agents des programmes de santé maternelle et infantile/planification familiale, ainsi que l'importance des conseils et de l'appui fournis par les groupes d'entraide des mères ;
Reconnaissant que, malgré la résolution WHA 39.28, des préparations pour nourrissons continuent d'être fournies gratuitement ou à bas prix aux hôpitaux et maternités, avec des conséquences néfastes pour l'allaitement ;
Réaffirmant son inquiétude face à la dimunition de la fréquence et de la durée de l'allaitement dans de nombreux pays ;
1. REMERCIE le Directeur Général de son rapport ;
2. DEMANDE INSTAMMENT aux États Membres :
(1) de protéger et d'encourager l'allaitement, en tant qu'élément essentiel de leurs politiques et de leurs programmes globaux d'alimentation et de nutrition en faveur des femmes et des enfants, afin de permettre à tous les nourrissons d'être exclusivement allaités au sein pendant les quatre à six premiers mois de leur vie ;
(2) de promouvoir l'allaitement, en tenant dûment compte des besoins nutritionnels et affectifs de la mère ;
(3) de continuer à suivre l'évolution des modes d'allaitement, notamment des attitudes et des pratiques traditionnelles en la matière ;
(4) d'appliquer les lois ou autres mesures appropriées existantes en matière de protection de la maternité, ou d'en adopter de nouvelles, pour encourager et faciliter l'allaitement parmi les femmes qui travaillent ;
(5) d'attirer l'attention de tous ceux qui s'occupent de la planification et de la prestation des services liés à la maternité sur les principes universels affirmés dans la Déclaration conjointe de l'OMS et de l'UNICEF sur l'allaitement et les services liés à la maternité, publiée en 1989 ;
(6) de faire en sorte que les principes et le but du Code international de commercialisation des subsituts du lait maternel ainsi que les recommandations figurant dans la résolution WHA 39.28 trouvent leur pleine expression dans la politique et dans l'action nationales en matière de santé et de nutrition, en coopération avec les associations professionnelles, les organisations de femmes, les groupements de consommateurs et autres groupes non gouvernementaux, et l'industrie alimentaire ;
(7) de faire en sorte que les familles opèrent le meilleur choix en ce qui concerne l'alimentation des nourrissons et que le système de santé apporte le soutien nécessaire ;
3. PRIE le Directeur général, en collaboration avec l'UNICEF et les autres organismes internationaux et bilatériaux concernés :
(1) de demander instamment aux États Membres de prendre des mesures effectives pour appliquer les recommandations contenues dans la résolution WHA 39.28 ;
(2) de poursuivre l'examen de l'évolution régionale et mondiale des modes d'allaitement, et notamment de la relation entre l'allaitememnt et l'espacememnt des naissances ;
(3) de fournir aux États Membres qui le demandent un appui pour prendre des mesures propres à améliorer la nutrition des nourrissons et des jeunes enfants, notamment en recueillant et en diffusant des informations sur les actions nationales pertinentes qui présentent de l'intérêt pour tous les États Membres, et de mobiliser des ressources techniques et financières à cette fin.
14 Mai 1990.
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