Allaitement et diabète de type 2 : méta-analyse
Breastfeeding and type 2 diabetes : systematic review and meta-analysis. Horta BL, de Lima NP. Curr Diab Rep 2019 ; 19(1) : 1.
Voir ICI.
Alimentation infantile et risque de diabète de type 1
Infant feeding and risk of type 1 diabetes in two large Sandinavian birth cohort. Lund-Blix NA et al. Diabetes Care 2017 ; 40(7) : 920-7.
Le diabète de type 1 (diabète insulinodépendant – DID) est de plus en plus fréquent chez les enfants, et sa prévalence dans les pays scandinaves est la plus élevée au monde. Il est causé par une destruction des cellules pancréatiques bêta d’origine immunitaire, et il nécessite l’injection d’insuline pendant le reste de la vie. Il existe une prédisposition génétique, mais divers facteurs environnementaux ont un rôle important. Des études ont amené à penser que le non-allaitement augmentait le risque de DID. Le lait humain contient des facteurs immunocompétents qui influencent le développement du système immunitaire de l’enfant, et qui le protègent vis-à-vis d’infections potentiellement diabétogènes. L’allaitement exclusif retarde l’exposition de l’enfant aux antigènes alimentaires, dont les protéines du lait de vache. Toutefois, les études évaluant l’impact de l’alimentation en début de vie présentent divers biais limitant la fiabilité de leurs résultats. L’objectif de cette étude était de tenter de mieux comprendre les relations entre les modalités de l’allaitement et le risque de DID.
Les auteurs ont utilisé les données de deux grandes études prospectives de cohorte, pour laquelle des mères ont été incluses pendant la grossesse : la MoBa, une étude norvégienne (enfants nés entre 1999 et 2008), et la DNBC, une étude danoise (enfants nés entre 1996 et 2003). Ces études incluaient 155 392 enfants, et 504 d’entre eux ont développé un DID, les données sur leur alimentation provenaient de questionnaires à 6 et 18 mois post-partum. L’enfant était dit exclusivement allaité s’il ne recevait que du lait maternel et éventuellement des boissons aqueuses (ainsi que des vitamines, minéraux ou médicaments), mais pas d’autre lait ni d’autres aliments. Il était dit partiellement allaité s’il recevait du lait maternel en quelque quantité que ce soit parallèlement à d’autres aliments liquides ou solides. De nombreuses variables ont été prises en compte (démographiques, socioéconomiques, environnementales…). Les données ont été analysées selon la régression de Cox.
L’âge des enfants au moment du dernier suivi dans le cadre des études utilisées était de 10,2 ans dans la MoBa et de 14 ans dans la DNBC. L’âge moyen au moment du diagnostic de DID était respectivement de 6,7 ans (0,7 à 14,1 ans) et de 8,5 ans (0,9 à 15,8 ans). L’incidence du diabète était respectivement de 30,5 et 23,5 pour 100 000 personnes-années. Le taux d’allaitement était de 99,2 % et 97,6 %. Les mères ayant un niveau plus bas de scolarité, obèses, ayant accouché d’un bébé de faible poids ou par césarienne étaient moins nombreuses à allaiter. Respectivement 13,8 % et 6,3 % des enfants étaient exclusivement allaités à 6 mois, et 38,5 % et 20,2 % étaient toujours allaités à 12 mois. Le risque de DID était 2,29 fois plus élevé chez les enfants qui n’avaient pas été allaités par rapport à ceux qui l’avaient été pendant ≥ 12 mois, et il était 2,31 fois plus élevé chez les enfants non allaités par rapport à ceux qui avaient été exclusivement allaités pendant ≥ 6 mois. Toutefois, la durée de l’allaitement exclusif et la durée totale d’allaitement n’étaient pas corrélés au risque de diabète chez les enfants qui avaient été allaités, et aucun impact dose-dépendant n’était constaté pour l’allaitement exclusif ou la durée totale d’allaitement. L’âge de l’enfant au moment de l’introduction d’une formule lactée commerciale ou des solides n’avait pas d’impact sur le risque de DID. C’était également le cas de la poursuite ou non de l’allaitement au moment de l’introduction des solides.
Les points forts de cette étude sont le nombre important d’enfants suivis, la méthodologie prospective, la prise en compte de deux études de cohortes menées dans des pays différents, dans lesquels les résultats étaient similaires. Les points faibles sont le très petit nombre d’enfants qui n’ont pas du tout été allaités, et le caractère observationnel des études. La MoBa a collecté des données sur l’existence d’un DID chez les deux parents, tandis que la DNBC a collecté des données sur tout type de diabète chez la mère (mais seulement 0,5 % des mères souffraient de diabète dans cette étude). Par ailleurs, on ne peut pas exclure la possibilité de variables confondantes non prises en compte. Les données collectées par ces deux grandes études prospectives permettent de penser que le non-allaitement augmente significativement le risque de diabète insulinodépendant, mais que la durée totale d’allaitement ou celle de l’allaitement exclusif n’ont pas en soi d’impact significatif.
Allaitement, séjour en crèche, et diabète insulinodépendant
Daycare attendance, breastfeeding, and the development of type 1 diabetes : the Diabetes autoimmunity study in the young. Hall K et al. Biomed Res Int 2015 ; 203947.
Le diabète insulinodépendant (DID) est une pathologie auto-immune dont l’incidence est en augmentation, en particulier chez les enfants de moins de 4 ans. Son origine est multifactorielle, avec des facteurs génétiques et environnementaux. Entre autres, certains estiment que l’excès d’hygiène dans les pays industrialisés augmente le risque de DID. Par ailleurs, des études ont fait état d’un risque plus élevé de DID chez les enfants qui n’avaient pas été allaités. L’objectif de cette étude était de rechercher les relations entre l’allaitement, le placement de l’enfant en crèche, et le risque de DID.
L’étude DAISY est une étude américaine prospective menée sur des enfants à risque de DID sur le plan génétique : marqueurs génétiques du DID retrouvés dans le sang du cordon, ou enfants dont un parent souffre de DID. Pour cette analyse, on a retenu uniquement les enfants pour lesquels toutes les données nécessaires concernant l’allaitement et le placement en crèche avaient été régulièrement recueillies entre la naissance et 2 ans. On a noté l’âge où l’enfant a été placé dans un système de garderie et la fréquence de ce placement, ainsi que la durée totale d’allaitement en mois. Parmi les 2 632 enfants inclus dans l’étude DAISY, toutes les données nécessaires étaient disponibles pour 1 783 enfants, suivis jusqu’à en moyenne 8,5 ans. Parmi eux, un DID a été diagnostiqué chez 58 enfants, ce diagnostic ayant été posé avant 2 ans chez 3 enfants.
Les enfants chez qui un DID a été diagnostiqué étaient plus nombreux à avoir le génotype HLA-DR3/4, DQB1*0302, et un père ou un frère souffrant également de DID. L’origine européenne était également corrélée à un risque plus élevé de DID. Après correction pour les autres variables, le génotype était le facteur qui avait l’impact le plus important sur le risque de DID (RR : 5,06), suivi par l’existence d’un père ou d’un frère souffrant de DID (RR : 4,79). Le placement en crèche ou garderie n’avait aucun impact significatif sur le risque de DID. Chaque mois supplémentaire d’allaitement était corrélé à une baisse de 5 % du risque de DID. Il existait une interaction entre l’allaitement et le placement dans un système de garde : ce placement augmentait le risque de DID chez les enfants non allaités, et l’abaissait chez les enfants allaités. Le risque de DID était le plus élevé chez les enfants placés dans un système de garderie et qui n’avaient pas été allaités, et il était le plus bas chez les enfants allaités pendant 12 mois et placés dans un système de garderie.
Une des limites de cette étude est que la survenue d’infections (plus fréquentes chez les enfants placés en garderie) n’a pas été prise en compte, alors que certaines infections ont un impact sur le risque de DID. Par ailleurs, les données sur le temps passé en garderie par l’enfant n’étaient pas suffisamment détaillées, et la durée de l’allaitement exclusif n’a pas été prise en compte. Un de ses points forts est le recueil prospectif des données chez ces enfants suivis depuis la naissance. Toutefois, le petit nombre d’enfants souffrant de DID limite la fiabilité de l’analyse statistique. Ces résultats permettent cependant de penser que l’allaitement abaisse le risque de DID, et qu’il module l’impact du placement dans un système de garde sur le risque de DID chez des enfants à haut risque génétique de DID. Ils doivent être confirmés sur d’autres populations.
Le non-allaitement augmente le risque de diabète
Breastfeeding is protective to diabetes risk in young adults : a longitudinal study. Mamun AA et al. Acta Diabetol 2015 ; 52(5) : 837-44.
Des études ont fait état d’un risque plus élevé de diabète chez les personnes qui n’avaient pas été allaitées. Toutefois, les relations entre l’alimentation en début de vie et le diabète chez les jeunes adultes restent insuffisamment explorées. Le but de cette étude étaient d’évaluer l’impact de l’allaitement et de sa durée sur le risque de diabète.
Cette étude prospective a suivi un sous-groupe de 3 595 enfants nés entre 1981 et 1983 dans un service hospitalier de Brisbane (Australie), pour qui les données nécessaires étaient disponibles, en particulier sur le plan de l’allaitement (données recueillies à 6 mois post-partum). Les enfants ont été répartis en groupes suivant qu’ils n’avaient jamais été allaités, allaités pendant < 4 mois, ou pendant ≥ 4 mois. Une analyse par régression logistique multiple a été menée, prenant en compte les divers facteurs de risque. 45 personnes souffraient de diabète à 21 ans (1,25 %). Par rapport aux enfants qui avaient été allaités pendant ≥ 4 mois, ceux qui avaient été allaités pendant < 4 mois avaient un risque de diabète 1,7 fois plus élevé, et ce risque était 3,4 fois plus élevé chez ceux qui n’avaient pas du tout été allaités. Cet impact n’était pas significativement modifié après correction pour l’âge de la mère, son niveau de scolarité, son indice de masse corporelle avant la grossesse, son tabagisme, ainsi que le niveau d’activité physique de l’enfant, le temps qu’il passait devant la télévision, et son indice de masse corporelle à 21 ans.
Cette étude permet de constater qu’un allaitement d’au moins 4 mois abaisse substantiellement le risque de diabète chez les jeunes adultes, cet impact étant indépendant de l’indice de masse corporelle. Promouvoir un allaitement d’au moins 4 mois pourrait être une stratégie très efficace pour abaisser la prévalence du diabète chez les jeunes adultes.
Alimentation infantile et risque de diabète de type 1
Infant feeding in relation to islet autoimunity and type 1 diabetes in genetically susceptible children : the MIDIA study. Lund-Blix NA et al. Diabetes care 2015 ; 38(2) : 257-63.
Le but de cette étude était d'évaluer les relations entre la durée de l'allaitement, l'âge à l'introduction des solides, le risque de survenue d'une auto-immunité anti-îlots et le risque de diabète insulinodépendant (DID) chez des enfants génétiquement prédisposés.
Elle a été menée sur des petits Norvégiens, inclus à partir de leur naissance entre 2001 et 2007. Un dépistage génétique a été effectué sur près de 50 000 nourrissons, et 908 étaient génétiquement prédisposés au DID. Ils ont été suivis (questionnaires et prélèvement d'échantillons de sang) à 3, 6, 9 et 12 mois, puis tous les ans. Toutes les données étaient disponibles pour 726 enfants. Un allaitement de ≥ 12 mois était corrélé à un risque plus bas de DID par rapport à un allaitement de < 12 mois (RR : 0,35), après correction pour les antécédents familiaux de diabète, la supplémentation en vitamine D, le niveau maternel de scolarité, le sexe, et les modalités de l'accouchement. La durée de l'allaitement complet ou l'âge au moment de l'introduction des solides n'avaient pas d'impact significatif sur le risque d'auto-immunité anti-îlots, ou sur celui de DID.
Cette étude permet de penser qu'un allaitement d'au moins 12 mois permet d'abaisser le risque de DID chez des enfants génétiquement prédisposés.
Non-allaitement et risque de diabète
Does breastfeeding influence the risk of developing diabetes mellitus in children ? A review of current evidence. Pereira PF, Alfenas RC, Araujo RM. J Pediatr 2014 ; 90(1) : 7-15.
Le diabète est une pathologie métabolique chronique qui induit une morbidité et une mortalité significatives. Sa prévalence a fortement augmenté, en particulier dans les pays en voie de développement. Au Brésil, on estime que sa prévalence (diabète de type 1 et 2) est de 6,4 % chez les adultes, ce qui représente environ 12 millions de personnes. On estime qu’il y aura environ 550 millions de diabétiques dans le mode en 2030. Si le diabète insulinodépendant (DID) est moins fréquent que le diabète non insulinodépendant (DNID), sa prévalence est également en augmentation partout dans le monde. Il existe une composante génétique dans le diabète, mais il existe également divers facteurs environnementaux. Des études ont fait état d’un risque plus élevé de diabète des deux types chez les personnes qui n’avaient pas été allaitées. Le but de cette méta-analyse était de faire le point sur les données existantes.
Les auteurs ont recherché toutes les études publiées sur les relations entre l’alimentation en début de vie et le risque de diabète de type 1 et 2. Parmi les 52 articles retrouvés, 21 correspondaient aux critères de cette analyse : 9 portant sur le DID, et 12 portant sur le DNID. La première étude à constater le risque plus élevé de DID lié au non-allaitement a été publiée en 1984. Le lait humain contient des facteurs anti-infectieux et anti-inflammatoires, qui pourraient être à l’origine de l’impact bénéfique de l’allaitement. Des études ont également constaté que l’exposition précoce aux protéines du lait de vache augmentait le risque de DID. Une méta-analyse incluant 17 études cas-témoin constatait l’impact modeste mais significatif d’une introduction des protéines du lait de vache avant 3 mois. Une autre méta-analyse incluant 43 études portant sur 9 874 personnes souffrant de DID constatait que l’allaitement pendant au moins 2 semaines abaissait de 15 % le risque de DID. Et une troisième méta-analyse, incluant 27 études, faisait état d’un risque plus élevé de DID chez les personnes qui n’avaient pas été allaitées ou l’avaient été pendant peu de temps. Toutefois, dans 5 des études inclues, l’impact de l’allaitement ou d’une introduction précoce du lait de vache était faible ou nul. Les auteurs de ces méta-analyses mentionnaient que l’absence d’impact dans certaines études pouvait être en rapport avec des biais méthodologiques (données très imprécises sur l’allaitement par exemple). Une étude cas-témoin brésilienne constatait que 84,4 % des enfants diabétiques avaient reçu du lait de vache avant 4 mois, contre 64,1 % des enfants du groupe témoin. Une étude menée en Arabie Saoudite faisait état d’un risque 4,3 fois plus élevé de DID chez les enfants qui avaient consommé du lait de vache pendant longtemps, et d’un risque 3,5 fois plus élevé en cas d’allaitement de courte durée. Certains estiment que la sérum albumine bovine pourrait favoriser le déclenchement du processus auto-immun impliqué dans la survenue du DID. Si l’impact du non-allaitement sur le risque de DID reste débattu, il existe toutefois des raisons de penser que ce risque peut être augmenté par des facteurs alimentaires, et que l’allaitement doit être encouragé.
Le DNID est aussi appelé diabète gras. Des études ont fait état d’un risque plus élevé de surpoids et d’obésité chez les personnes qui n’avaient pas été allaités. L’allaitement abaisse également le risque de pathologies cardiovasculaires et métaboliques chez la mère. Cela peut avoir un impact sur le risque de DNID. Un certain nombre d’études ont fait état d’un risque plus élevé de DNID chez les personnes qui n’avaient pas été allaitées. L’impact de l’allaitement reste difficile à évaluer en raison du faible taux d’enfants exclusivement allaités jusqu’à 6 mois, ou toujours allaité après 6 mois dans les pays industrialisés. Un éventuel impact dose-dépendant est possible, mais sa perception nécessite un nombre suffisant de personnes étudiées. Par ailleurs, de nombreuses études n’avaient pas recueilli de données précises sur les modalités de l’allaitement. Enfin, les études analysées étaient observationnelles, ce qui ne permet pas de conclure formellement à l’existence d’une relation de cause à effet.
Au vu des données actuelles, il semble que le non-allaitement soit un facteur modifiable de risque de DID et de DNID. On estime que l’impact de l’allaitement est en rapport avec ses facteurs anti-inflammatoires et anti-infectieux, à sa composition nutritionnelle (acides gras polyinsaturés, hormones régulant la satiété…). Afin d’en savoir davantage, il serait nécessaire de mener des études longitudinales, selon une méthodologie précise, avec en particulier des données précises sur les modalités de l’allaitement, et prenant en compte de nombreuses variables confondantes. En attendant de telles études, on peut promouvoir de bonnes habitudes alimentaires chez les enfants, ce qui commence par l’allaitement exclusif pendant les 6 premiers mois.
L’allaitement abaisse le risque de diabète insulino-dépendant
Breastfeeding protects against type 1 diabetes mellitus : a case-sibling study. Alvez JG, Figueiroa JN, Meneses J, Alves GV. Breastfeed Med 2012 ; 7(1) : 25-8.
Le diabète insulino-dépendant (DID) est une pathologie chronique induite par la destruction des cellules bêta du pancréas. Sa prévalence a augmenté au Brésil, comme dans la plupart des pays européens. Certains auteurs ont conclu que l’exposition précoce aux protéines du lait de vache augmentait le risque de DID, toutefois les résultats des études sur le sujet restent controversés. Le but de cette étude était d’évaluer l’impact de l’allaitement (prévalence et durée) sur le risque de DID chez des enfants d’une même fratrie.
Cette étude cas-témoin brésilienne a porté sur 123 enfants souffrant de DID et traités par injections d’insuline, suivis par le service d’endocrinologie pédiatrique où travaillent les auteurs. Les parents ont répondu à un questionnaire détaillé pour recueil de données sur les variables confondantes, et l’alimentation des enfants a été notée avec précision. Un groupe témoin de 123 enfants appartenant à la même fratrie a été constitué. L’âge moyen des enfants souffrant de DID était de 6,7 ± 2,7 ans au moment du diagnostic. Dans le groupe témoin, 71 enfants étaient plus âgés que leur frère ou sœur souffrant de diabète. 99,1 % des enfants du groupe témoin ont été allaités, avec une durée moyenne d’allaitement exclusif de 4,6 mois, contre 94,3 % des enfants du groupe cas, avec une durée d’allaitement exclusif d’en moyenne 3,3 mois. L’introduction de lait de vache a débuté en moyenne à respectivement 3,3 et 4,5 mois. Les céréales ont été introduites à respectivement 3,2 et 3,7 mois. Après ajustement pour les variables confondantes, une durée plus courte d’allaitement exclusif était corrélée à un risque plus élevé de DID.
Cette étude permet de constater un impact modeste mais significatif de l’impact d’une introduction plus précoce des protéines du lait de vache sur le risque de diabète. Même faible, cet impact est significatif étant donné la différence relativement basse de la durée d’allaitement exclusif entre les enfants du groupe cas et ceux du groupe témoin : quelques semaines de moins d’allaitement exclusif suffisent à modifier le développement du tissu lymphoïde du tractus digestif. Le fait d’étudier uniquement des enfants appartenant à la même fratrie supprime certains biais. Cette étude présente toutefois des limites ; on n’a pas recherché les auto-anticorps chez les enfants diabétiques. Par ailleurs, on ne peut exclure la survenue future d’un diabète chez l’enfant de la fratrie inclus dans le groupe témoin, même si c’est peu probable dans la mesure où les enfants du groupe cas avaient en moyenne 9,1 ans, et que le DID est le plus souvent diagnostiqué entre 5 et 7 ans. Des études interventionnelles restent nécessaires pour confirmer l’impact des protéines du lait de vache sur le risque de DID.
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