Dans les sociétés occidentales, on affirme que la mère peut choisir comment elle va accoucher, et qu’il est très important de lui laisser ce choix. Pourtant, la réalité est que les accouchements sont de plus en plus lourdement technicisées, et que cela n’a pas amélioré le résultat, au contraire. Bien souvent, les « choix » proposés à la mère sont en fait conçus pour convenir aux souhaits des professionnels de santé et des services de maternité, et se fondent sur des convictions rendues obsolètes par les connaissances actuelles en matière de médecine et de neurosciences. Des études ont fait état d’un taux significatif de stress post-traumatique lié au vécu très difficile de l’accouchement. Un vécu négatif de l’accouchement pourra avoir un impact majeur, physique et psychologique, sur la mère et sur l’enfant, ainsi que sur la création du lien entre eux. Dans une optique d’amélioration de nos pratiques (avant tout ne pas nuire…), il est devenu nécessaire de réfléchir sur nos pratiques autour de la naissance, afin de voir dans quelle mesure elles ne causent pas plus de mal que de bien, de nous recentrer sur les besoins biologiques de la mère et du nourrisson, et de choisir ce qui est bien pour eux. Il serait souvent facile d’apporter les modifications qui permettraient de respecter les réflexes instinctifs de la mère et du nouveau-né. La principale difficulté est d’accepter de faire preuve d’humilité, et d’être capable de se remettre en cause.
"Pour une naissance respectant les bébés et les mères"
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