Méthylphénidate et allaitement
Le méthylphénidate est un stimulant du système nerveux central pharmacologiquement proche des amphétamines. Il peut être utilisé pour le traitement des troubles de déficit de l’attention / hyperactivité, et de la narcolepsie. Cette dernière est un trouble majeur du sommeil qui se caractérise par une somnolence diurne, des épisodes de cataplexie (perte brutale du tonus musculaire induit par une émotion), et la survenue diurne d’épisodes de sommeil paradoxal. Cela peut rendre nettement plus difficile l’adaptation d’une femme à son nouveau rôle de mère d’un nourrisson.
Transfert lacté de la méthamphétamine chez des mères qui en consommaient pendant la grossesse
Les stimulants de la famille des amphétamines sont très populaires partout dans le monde, et on estime qu’environ 24 millions de personnes en consomment. Environ 70 % de la méthamphétamine est excrétée dans les urines dans les 24 heures suivant la consommation, mais elle peut s’accumuler dans les urines en cas de consommation régulière. Tous les amphétaminiques traversent le placenta, et sont excrétés dans le lait en quantité significative. Une étude récente a été publiée sur une femme souffrant de narcolepsie traitée par amphétamine pendant la grossesse et la lactation, et dont l’enfant n’a pas présenté de troubles. Le niveau d’exposition suite à une utilisation récréative pourra être significativement différent de celui suite à une utilisation médicale. Le but de cette étude était d’évaluer l’excrétion urinaire et lactée de la méthamphétamine chez des femmes qui en avaient fumé pendant leur grossesse et jusqu’à leur accouchement.
Excrétion lactée du GHB
Le sel sodique de GHB (oxybate de sodium) est utilisé comme stupéfiant, seul (drogue du viol) ou souvent en combinaison avec d’autres produits. Le GHB est utilisé pour traiter la catalepsie chez les personnes souffrant de narcolepsie. Une femme traitée pour narcolepsie pourra souhaiter allaiter, et aura alors besoin d’informations sur son traitement. Le but de cette étude était de déterminer le taux de GHB endogène dans le lait et le sang de 20 mères allaitantes, et de déterminer le taux sérique et lacté de GHB chez une femme souffrant de narcolepsie traitée par GHB.