Certolizumab pégol : excrétion lactée nulle ou infime
Les femmes souffrant de pathologies inflammatoires chroniques présentent souvent des poussées en post-partum, et elles pourront se voir prescrire un traitement incluant un anticorps monoclonal tel que le certolizumab pégol. Le prescripteur aura besoin de données concernant la compatibilité du traitement prescrit avec l’allaitement. L’étude CRADLE est une étude prospective multicentrique, financée par l’industrie pharmaceutique, afin de déterminer l’excrétion lactée du certolizumab pégol (CZP – certolizumab lié à du polyéthylène glycol) et la dose à laquelle le bébé allaité pourra être exposé.
Excrétion lactée de la teicoplanine
Cette équipe française a étudié la pharmacocinétique de la teicoplanine chez une mère allaitante. Cette femme de 32 ans avait accouché 2 mois plus tôt par césarienne, et avait présenté une fistule vésico-cutanée surinfectée. Elle s’est présentée en urologie en raison d’une douleur au niveau de la sonde de néphrostomie. Elle a été hospitalisée. L’analyse cytobactério-logique a retrouvé un Staphylocoque doré résistant à la méticilline, mais sensible aux glycopeptides. Elle allaitait exclusivement son bébé depuis la naissance.
Excrétion lactée du 68Ga-dotatate
Le 68Ga-dotatate est utilisé pour les tomographies par émission de positons (TEP). Cet isotope du Gallium a une forte affinité pour les récepteurs de type 2 de la somatostatine, et il est utilisé entre autres pour les tumeurs endocrines digestives. Sa demi-vie est courte (68 minutes). Toutefois, les spécialistes recommandent une suspension de l’allaitement de 12 heures après injection de 68Ga-dotatate. Les auteurs présentent un cas d’utilisation chez une mère allaitante, qui a permis d’évaluer son excrétion lactée et le niveau d’exposition du bébé allaité.