Ces dernières décennies, la prévalence des pathologies allergiques a fortement augmenté partout dans le monde parallèlement à la baisse de la prévalence des pathologies infectieuses, et elles constituent une cause majeure de dépenses de santé, en particulier dans les pays industrialisés. Les raisons de cette augmentation ne sont pas établies de façon fiable, mais l’hypothèse de l’excès d’hygiène est l’une des causes démontrées, en raison des modifications de l’équilibre des réponses immunitaires en défaveur des réponses aux infections, qui ont induit une surexpression des réactions de type allergique. D’autres causes probables sont les modifications importantes de notre alimentation (entre autres les modifications du rapport des acides gras en n-3 et en n-6 dans notre alimentation), la carence fréquente en vitamine D, les polluants environnementaux… Il est donc particulièrement important de trouver des stratégies de prévention. Il semble qu’il existe une « fenêtre » pendant laquelle ces stratégies pourraient être particulièrement efficaces, entre la conception et 6 mois post-partum. Le lait humain est l’aliment biologiquement adapté au petit de notre espèce. Il contient de nombreux facteurs bioactifs susceptibles d’influencer son microbiome et son développement immunitaire. Des études récentes ont constaté que divers facteurs (vaccination, alimentation, prise de vitamine D, d’acides gras en n-3, de probiotiques…) pouvaient avoir un impact sur la composition du lait maternel et donc sur la santé de l’enfant. Cet article fait le point sur l’allaitement, la composition du lait maternel et les pathologies allergiques.
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