Le non-allaitement augmente le risque d’un certain nombre de pathologies chez l’enfant, mais également chez la mère. L’allaitement exclusif est recommandé pendant les 6 premiers mois, et l’allaitement sera ensuite poursuivi parallèlement à l’introduction des solides. De nombreux facteurs contribuent à l’introduction précoce d’un lait industriel ou à un sevrage précoce, et la recommandation faite à la mère d’arrêter l’allaitement si elle prend un traitement médical est l’un de ces facteurs. Pourtant, de nombreux médicaments sont compatibles avec l’allaitement. Leur utilisation chez la mère allaitante a un impact différent de celui de leur utilisation pendant la grossesse : la tératogénicité n’est plus un problème et l’enfant allaité est quasiment toujours exposé à des quantités beaucoup plus basses de médicament que le foetus. Les informations disponibles sur l’excrétion lactée des médicaments sont insuffisantes, voire absentes, pour de nombreux médicaments. Toutefois, il n’est pas forcément obligatoire d’avoir ce type de données pour évaluer le niveau de sécurité d’un médicament : l’analyse de sa pharmacocinétique permet d’en avoir une bonne idée.
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