La cardiomyopathie du péripartum est un diagnostic d’exclusion qui sera posé devant une femme qui présente une insuffisance cardiaque secondaire à une dysfonction ventriculaire gauche systolique en fin de grossesse ou dans les mois qui suivent l’accouchement, aucune cause spécifique n’ayant été identifiée. Elle concerne 1 femme sur 5 000 à 10 000, et elle est plus courante chez les femmes de plus de 30 ans, d’origine africaine, ayant des antécédents d’hypertension gravidique ou de pré-éclampsie, ou en cas de grossesse multiple. Les symptômes (dyspnée d’effort ou de décubitus, baisse des capacités physiques) peuvent passer inaperçus en fin de grossesse. L’insuffisance cardiaque pourra être constatée à l’examen clinique, à la radiographie thoracique et à l’échocardiographie. L’évolution est imprévisible, potentiellement sévère, certaines femmes pouvant décompenser rapidement. De même, la récupération de la fonction ventriculaire gauche est variable et elle peut être spontanée.
Si le traitement des insuffisances cardiaques de ce type est bien codifié, le fait que la mère allaite doit être pris en compte pour sa mise en œuvre. La priorité devrait être de prescrire un traitement approprié à l’état de la mère, en privilégiant chaque fois que possible des produits utilisables pendant l’allaitement.
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