Le lait maternel frais est l’étalon-or pour l’alimentation des nourrissons, nés à terme ou prématurés. On a longtemps pensé que le lait humain était stérile, mais on a constaté ces dernières années qu’il contenait une flore riche et diversifiée, qui participe à la colonisation du bébé allaité. La microbiologie du lait humain est un facteur important pour les lactariums et les services de néonatalogie. La flore normale du lait humain est constituée de bactéries globalement non pathogènes. Mais l’expression et le stockage du lait peuvent être à l’origine d’une contamination par des germes pathogènes, qui pourront induire des infections potentiellement sévères chez les prématurés qui recevront ce lait. Les mères doivent donc être informées sur les pratiques optimales d’expression de leur lait, et les lactariums effectuent des contrôles bactériologiques sur le lait collecté avant et après pasteurisation. Mais la pasteurisation détruit également toute la flore bénéfique apportée par le lait humain, alors qu’on sait que cette flore est susceptible d’avoir un impact à court et à long terme sur la santé infantile. Les auteurs font le point sur les diverses stratégies possibles pour permettre aux prématurés de bénéficier de la flore normale du lait humain et de ses bénéfices.
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