Placentophagie maternelle, développement des seins et saignement vaginal chez un enfant allaité
La placentophagie, à savoir la consommation du placenta, est devenue de plus en plus populaire ces 10 dernières années. Les partisans de cette pratique estiment qu’elle abaisse le risque de dépression du post-partum et l’abondance des lochies, augmente la production lactée, et apporte à la mère des nutriments. Toutefois, il n’existe guère de données scientifiques à l’appui de ces affirmations, et aucune étude n’a évalué l’impact potentiel de la consommation maternelle des hormones placentaires sur les réponses hypothalamo-hypophyso-ovariennes du nourrisson de sexe féminin. Les auteurs présentent un cas de développement mammaire et de saignement vaginal chez une petite fille de 3 mois dont la mère pratiquait la placentophagie.
Sevrage et trouble bipolaire
Les troubles bipolaires sont des troubles de l’humeur se caractérisant par l’alternance de périodes de dépression et d’excitation, les périodes de dépression étant habituellement plus fréquentes. Une aggravation des symptômes est courante pendant les mois qui suivent l’accouchement, en particulier sur le plan des épisodes maniaques. Le sevrage semble également favoriser les épi-sodes maniaques. L’auteur présente le cas d’une femme souffrant de trouble bipolaire de type II (alternance de phases dépressives et hypomaniaques entrecoupées d’intervalles libres), qui a présenté un premier épisode mixte pendant le sevrage.
Intolérance aux protéines du lait de vache simulant un choc septique
Le syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires (SEIPA) est une forme sévère d’entéropathie. Sa physiopathologie reste insuffisamment connue. Elle impliquerait une activation des lymphocytes-T suite à l’absorption de l’aliment en cause, ce qui déclencherait une réponse inflammatoire locale, une augmentation de la perméabilité gastro-intestinale et, enfin, le passage de fluides dans la lumière gastro-intestinale. Le diagnostic n’est pas toujours facile, comme le montre ce cas clinique portugais.
Problèmes d’allaitement après augmentation mammaire par injection de gel polyacrylamide
L’injection de gel polyacrylamide a été largement utilisée à une époque pour l’augmentation mammaire, en particulier dans certains pays. Elle a été depuis remise en cause en raison de la consta-tation d’effets secondaires tels que des inflammations locales, le déplacement du gel, la formation de masses, les problèmes d’allaitement… Le traitement de ces effets secondaires est mal codifié et difficile. Il fait appel au débridement chirurgical et nécessite souvent une reconstruction mam-maire. Les auteurs rapportent le cas d’une femme qui a présenté des complications d’allaitement suite à une augmentation mammaire par injection de gel polyacrylamide.