Allaitement par une mère ayant des antécédents de maladie de Basedow
Cette mère avait subi une ablation de la thyroïde en raison d’une maladie de Basedow, mais son taux sérique d’anticorps anti-récepteurs de la TSH (TRAK) était resté élevé (100 U/l en début de grossesse). Comme ces anticorps traversent la barrière placentaire, on lui a prescrit un antithy-roïdien de synthèse à partir de 7 mois de grossesse en raison de manifestations d’hyperthyroïdie chez le foetus. Suite au traitement, ces manifestations avaient régressé au début du 8e mois. Il était prévu d’arrêter la prise de l’antithyroïdien le jour de l’accouchement. On a informé la mère que son bébé allait être suivi régulièrement sur le plan clinique et biologique, et qu’il aurait proba-blement besoin d’un traitement. Elle souhaitait allaiter, mais les deux endocrinologues consultés lui ont fait des recommandations contradictoires : l’un pensait que les TRAK passaient peu dans le lait maternel et qu’elle pouvait allaiter, l’autre pensait que les TRAK allaient induire une hyper-thyroïdie similaire à celle induite chez le foetus par le traitement maternel pendant la grossesse.
Allaitement avant et après une lésion médullaire ayant induit une tétraplégie
Une mère souffrant d’un handicap lié à une lésion médullaire pourra souhaiter allaiter. Toutefois, la réussite de l’allaitement nécessite l’intégrité de certaines voies neuro-hormonales. L’innervation des seins est assurée par les 4e à 6e nerfs intercostaux, et la lactation sera donc compromise en cas de lésion médullaire supérieure à T6. Une lésion médullaire haute peut également induire une paralysie des membres supérieurs, et dans ce cas la mère ne pourra pas prendre son bébé et le mettre au sein. Il existe peu de données sur l’impact des lésions médullaires sur l’allaitement, alors que ces informations sont nécessaires aux professionnels de santé qui souhaitent soutenir ces mères. Les auteurs présentent un cas de mère qui a allaité avant et après survenue d’une lésion médullaire au niveau de C6.
Candidose mammaire
Cette mère allaitait sa fille âgée de 28 mois lorsqu’elle a eu son retour de couches. Dès la 1ère ovulation, elle a commencé à avoir des problèmes de mamelons douloureux : douleur de type brûlure, avec sensation de piqûres d’aiguille au niveau des 2 mamelons (douleur plus intense à droite, et en début de tétée). Les mamelons étaient par ailleurs irrités. Devant cette symptomatologie, elle suspecte une candidose et commence à appliquer sur ses mamelons une solution de bicarbonate de soude 3 fois par jour (une cuillère à soupe dans un bol d’eau, dans lequel elle plongeait les seins pendant 2 à 3 minutes). Les signes cliniques disparaissent en 8 jours.
Traitement d’une fistule lactée avec préservation de l’allaitement
Les fistules lactées chez les mères allaitantes amènent généralement les professionnels de santé à recommander le sevrage. L’auteur présente le cas d’une mère qui a présenté une fistule lactée après biopsie d’une masse mammaire. En dépit d’une fuite importante de lait au niveau de la fistule nécessitant le port de couches pour bébé dans le soutien-gorge pour absorber le lait, la mère voulait poursuivre l’allaitement.