Sclérose en plaques et allaitement
La sclérose en plaques (SEP) est une pathologie neurologique qui touche majoritairement les femmes en âge de procréer. Ces femmes pourront souhaiter savoir dans quelle mesure l’allaitement est susceptible d’avoir un impact sur l’évolution de leur maladie, et si elles peuvent allaiter en suivant un traitement médical. Habituellement, les rechutes sont moins fréquentes pendant la grossesse, probablement en raison de la baisse d’efficacité du système immunitaire maternel, mais elles sont fréquentes après l’accouchement dès les 3 premiers mois post-partum. On estime que l’allaitement n’augmente pas le risque de rechute, mais il n’y a pas de consensus concernant une possible baisse du risque de rechute chez les femmes qui allaitent. Les études qui faisaient état d’un impact protecteur de l’allaitement constataient qu’il était plus important chez les femmes qui allaitaient exclusivement que chez celles qui allaitaient partiellement. Dans tous les cas, cet éventuel impact protecteur ne persiste pas à long terme. Certains produits utilisés dans le traitement de la SEP le sont depuis plus de 20 ans et sont prescrits en 1ère intention. En cas de résultat insuffisant, d’autres produits peuvent être utilisés.
Excrétion lactée du cyclophosphamide
La sclérose en plaques (SEP) est une pathologie auto-immune qui touche la myéline du système nerveux central. Elle se caractérise le plus souvent par la survenue de poussées, avec apparition rapide de symptômes neurologiques variés (moteurs, sensitifs et cognitifs), suivies de rémissions plus ou moins longues et importantes. Elle est environ 3 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, et elle est la pathologie neurologique la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer. L’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques semble une stratégie prometteuse chez les patients jeunes qui présentent une SEP agressive. En pareil cas, la personne suivra avant la greffe un traitement immunosuppresseur par cyclophosphamide (en combinaison avec des globulines anti-lymphocytaires, du busulfan ou des stéroïdes). Le cyclophosphamide est une prodrogue, et il nécessite une transformation au niveau du foie pour devenir actif. Il inhibe la réplication de l’ADN et induit une apoptose cellulaire. Pour son élimination, il est décomposé en plusieurs métabolites actifs et inactifs. En cas de prises répétées, on constate une auto-induction du métabolisme hépatique, avec baisse du taux maximal et de l’aire sous la courbe. Les auteurs ont recherché son excrétion chez une mère allaitante.
Excrétion lactée du rituximab
L’excrétion lactée du rituximab a fait l’objet d’une étude menée auprès d’une seule femme. Elle rapportait une faible excrétion lactée, mais la recherche de son taux lacté a été effectuée 7 à 10 jours après administration, alors qu’il pouvait avoir baissé depuis l’injection. Cette étude a suivi son excrétion lactée chez des femmes traitées par rituximab pour une sclérose en plaques (SEP).