Excrétion lactée du candésartan
L’excrétion lactée du candésartan cilexétil, un antihypertenseur de la famille des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARAII) n’a encore jamais été étudiée chez la femme. C’est une prodrogue qui sera métabolisée en candésartan. Il existe également très peu de données sur l’excrétion lactée de cette classe de produits, et ils sont donc souvent déconseillés pendant l’allaitement. Ils pourront cependant être nécessaires chez une mère allaitante pour le traitement d’une cardiomyopathie du post-partum, pour ralentir la progression d’une néphropathie chez les femmes diabétiques, ou lorsque d’autres antihypertenseurs s’avèrent insuffisants ou inefficaces. Les propriétés pharmacocinétiques du candésartan permettent de penser que son excrétion lactée est faible : il est administré sous forme de prodrogue adaptée à la prise orale car il a une faible biodisponibilité orale, il est lié à > 99 % aux protéines plasmatiques, il a un pKa de 4,5, et une modélisation mathématique permet d’estimer que son rapport lait/plasma sera d’environ 0,15, et que l’enfant allaité par une mère de 70 kg qui en prend 16 mg/jour sera exposé via le lait maternel à 1,8 % de la dose maternelle ajustée pour le poids. Avoir des données objectives serait toutefois nécessaire. Les auteurs de cette étude néo-zélandaise ont recherché son excrétion lactée chez 3 femmes.
Excrétion lactée du rivaroxaban : 2 études
Certaines femmes auront besoin d’un traitement anticoagulant pendant la grossesse ou le post-partum, par exemple si elles présentent un risque élevé de thrombose veineuse ou souffrent d’une pathologie cardiaque valvulaire, et pour la prévention des AVC en cas de fibrillation atriale non valvulaire. Les inhibiteurs du facteur Xa (apixaban, édoxaban, rivaroxaban…) sont habituellement déconseillés pendant la grossesse et l’allaitement en raison du manque de données suffisantes sur leurs risques potentiels. Le rivaroxaban a une biodisponibilité orale élevée et n’a guère d’interactions médicamenteuses. Il peut être donné à doses fixes sans suivi régulier de la coagulation, il est éliminé via plusieurs voies et son action peut être annulée par l’administration de facteur Xa recombinant. Malheureusement, il existe très peu de données sur son utilisation pendant l’allaitement. 2 études de cas ont récemment été publiées sur le sujet.
Traitement LASIK et l’allaitement
De nombreuses modifications surviennent dans le corps féminin pendant la grossesse. Certaines sont apparentes, d’autres sont peu visibles, tant pour la femme que pour les professionnels de santé. Les modifications de la cornée en font partie. Un traitement LASIK (traitement par laser des défauts de réfraction de la cornée) est contre-indiqué pendant la grossesse. Les auteurs discutent de sa pertinence pendant la lactation.