Le cytomégalovirus (CMV) est l’un des virus les plus couramment transmis de la mère au nourrisson. L’enfant peut être contaminé in utero ou en période néonatale. On estime que 0,5 à 0,65 % de tous les nouveau-nés des pays développés seront contaminés pendant la grossesse, avec d’importantes variations suivant les pays et l’origine ethnique. Environ 80 % des mères sont séropositives pour le CMV, et la prévalence de la transmission à l’enfant est directement proportionnelle au taux d’anticorps spécifiques chez la mère. Toutefois, la séropositivité de la mère ne protège pas celle-ci contre une nouvelle infection avec de nouvelles souches virales pendant la grossesse, ou contre une réactivation d’une infection latente. Contrairement à l’infection in utero, l’infection post-natale, typiquement via le lait maternel, n’a dans la très grande majorité des cas aucune conséquence négative, et elle est même qualifiée par certains d’immunisation naturelle. Elle peut toutefois induire une infection sévère chez les très grands prématurés.
suivi de : Réactivation du CMV pendant la lactation, anticorps et neutralisation dans le sang et le lait maternel ; Taux lacté et salivaire de lactoferrine et transmission post-natale du CMV ; Les vésicules extracellulaires du colostrum préterme inhibent in vitro l’infection par le CMV ; La réactivation du CMV dans la glande mammaire induit des modifications du taux lacté de cytokines