L’allaitement est le mode physiologique d’alimentation du petit humain, que ce soit sur le plan alimentaire ou sur le plan immunitaire. Il a d’importantes conséquences physiologiques chez les nourrissons et leurs mères. L’allaitement exclusif est recommandé à l’échelle mondiale pendant les 6 premiers mois, sa poursuite parallèlement à l’introduction d’autres aliments étant préconisée jusqu’à 2 ans et plus. On découvre régulièrement de nouveaux composants dans le lait humain, et le rôle de tous ces composants est loin d’être complètement compris. On a constaté que de nombreux facteurs avaient un impact sur la composition du lait maternel, tels que le lieu de résidence, le sexe de l’enfant, le nombre de grossesses… avec des conséquences possibles sur le développement du système immunitaire de l’enfant. Par ailleurs, le lait maternel peut transmettre certains pathogènes comme le virus d’Epstein-Barr ou le cytomégalovirus sans que le bébé soit forcément malade, mais d’autres virus (influenza, rotavirus, VIH) peuvent induire une infection sévère. Le lait maternel peut également contenir divers polluants susceptibles d’avoir un impact négatif chez le bébé allaité. Enfin, le lait maternel contient une flore spécifique qui va participer à la constitution du microbiote intestinal infantile. Les auteurs font le point sur les facteurs nutritionnels et immunitaires du lait humain, et sur leur rôle dans la santé infantile et maternelle.
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